Une première à domicile pour le nouvel arbitre florennois
Moins d’une semaine après avoir obtenu son brevet d’arbitre, Florent Grégoire l’a étrenné lors de la compétition de son club, à Florennes.
Publié le 08-03-2023 à 18h17 - Mis à jour le 09-03-2023 à 11h40
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Le hasard fait parfois bien les choses. C’est en tout cas le cas pour Florent Grégoire, judoka à Florennes, dont la première compétition en tant qu’arbitre provincial a eu lieu dimanche dernier… dans son fief.
"Rien n’était calculé, sourit l’élève de Robert Couturier. J’ai débuté les cours en septembre, j’ai enchaîné les stages et j’ai obtenu mon titre provincial il y a une semaine, lors de l’Open de Sambreville. Ce n’est qu’il y a quelques jours, quand j’ai su que j’avais réussi l’examen, que j’ai compris que j’allais arbitrer à Florennes en étant reconnu officiellement par la Fédération."
Aujourd’hui en costume plutôt qu’en judogi, Florent Grégoire (24 ans) ne regrette pas son choix. "J’aime beaucoup le judo et la compétition. Malheureusement, j’ai été blessé sérieusement (aux ligaments croisés et à l’épaule, NDLR) à plusieurs reprises, ce qui m’empêche désormais de combattre normalement. Pour rester actif et utile, je me suis donc tourné vers l’arbitrage. Ça me semblait un bon compromis. Et comme mon professeur (qui est également arbitre, NDLR) m’a poussé dans cette voie, je me suis lancé."
Mieux comprendre les règles
Le regard désormais vissé sur les actions des autres compétiteurs, le judoka florennois ne voit que des côtés positifs à sa nouvelle fonction. "Je ne suis pas amer à l’idée de voir d’autres jeunes de mon âge combattre en tournoi, glisse-t-il. Je ne suis plus capable de me donner à fond, et je dois l’accepter. Maintenant, je me concentre sur les aspects sympas de ma nouvelle situation. Par exemple, j’estime que je comprends beaucoup mieux les règles que ce n’était le cas avant. Je peux mieux les expliquer aussi, ce qui permet parfois d’apaiser certaines tensions auprès des judokas, des coaches ou des parents. Et puis, en tant qu’arbitre, on voit le combat de façon très différente. Quand on est compétiteur, il arrive qu’on râle sur certaines décisions car on estime qu’elles ne sont pas justes. Mais dès qu’on passe de l’autre côté de la barrière, on découvre que rien n’est aussi simple et qu’il faut parfois se faire une opinion en quelques secondes à peine. Bref, on relativise beaucoup plus les choses."
Un état d’esprit qui profite au judo wallon, en manque de jeunes arbitres, mais aussi aux combattants, qui peuvent compter sur une nouvelle oreille attentive.
Bien décidé à poursuivre sur sa lancée, Florent Grégoire ne veut toutefois pas tirer de plans sur la comète. "J’ai cru comprendre qu’on voulait pousser les jeunes arbitres à aller le plus loin possible dans leur carrière, mais je ne veux pas brûler les étapes. J’ai encore beaucoup d’expérience à prendre en Belgique avant d’envisager évoluer à un autre niveau" et peut-être – qui sait ? – faire mieux encore que son professeur.