Ultratrail de la Sibérie: Les Sangliers lustinois aux avant-postes (photos)
La journée a été longue, ce samedi, pour des dizaines de traileurs partis sur 50, 75 et même 100 kilomètres, au départ du Collège de Burnot.
Publié le 28-02-2023 à 17h06 - Mis à jour le 01-03-2023 à 22h28
Après la version nocturne pour les plus petites distances, place, samedi, à la version longue, avec 50, 75 et même 100 kilomètres. Au total des trois distances, ils sont 233 à franchir la ligne d’arrivée, au bout d’un peu moins de 5h pour les plus rapides du 50 kilomètres, et jusqu’à 16 h 15 pour les derniers finishers du 100 bornes.
La "plus petite distance" du jour est remportée par Benoît Georges, à la suite d’un incroyable mano à mano avec Pierrot Bourtembourg. Déjà 3e en 2022, Romain Haquenne monte une nouvelle fois sur le podium. "On se bat depuis le début avec Pierrot, jusqu’au dernier ravito. Je prends le risque de ne pas prendre d’eau, contrairement à lui, ce qui me permet de prendre un peu d’avance", commente Benoit. Eline Cox, sixième au scratch, Ilka Joly et Paulina Hack forment le trio de tête féminin.
Sur le 75 kilomètres, la victoire revient au Vervietois, Christophe Grifgnée. Favori avec Christophe Winkin, il assume pleinement son rôle en prenant les commandes très rapidement, pour ne plus jamais être rattrapé et franchir la ligne avec un peu plus de 42 minutes d’avance sur Tom Quintin. L’autre Christophe termine troisième. "Je décide de partir calmement, pour pouvoir tenir la distance. Après cinq ou six kilomètres, je décide de prendre mon rythme et je me retrouve seul en tête. À dix kilomètres de l’arrivée, j’accélère un peu pour m’assurer de ne pas être rattrapé. C’est un parcours qui me fait un peu penser à Olne-Spa-Olne, et un bon balisage qui ne m’a pas fait hésiter une seule fois", raconte Christophe Grifgnée.
Grosse performance, une fois de plus, pour Banu Aysolmaz, prof à l’Université de la Technologie, à Eindhoven. Une heure, c’est l’avance qu’elle a sur Gabrielle Ten Velde et Victoire Contor, ravie et épuisée une fois l’arrivée franchie.
Sur le 100 kilomètres, il y a les courageux et les téméraires. Les premiers décident de participer en relais, sous la forme de quatre portions de 25 kilomètres, à l’image des "Sangliers Lustinois" Adrien Dewandre, Diego Cadelli, Jérémy Morren et Johan Goubau, partis dans cet ordre. "La tactique était claire: démarrer à fond et, à la moitié, accélérer. On est un peu déçus de ne pas avoir eu les Biotraileurs face à nous, pour se tirer un peu la bourre. Ils se sont sans doute défilés, de peur de perdre", s’amuse le quatuor, une fois la ligne d’arrivée franchie, après seulement 7 h 30 de course. "Finalement, on explose leur chrono de l’an dernier d’une dizaine de minutes."
Parmi les téméraires, le Belge expatrié en Suisse, Kaz Verstraete, est le premier à boucler la distance. 9 h 30, c’est son impressionnant chrono. Celui qui, à l’image d’un autre Belge, Maximilien Drion, combine le ski de montagne et le trail, devance son premier concurrent, Csaba-Zsolt Szabo, de près de 45 minutes. Alexis Matthys complète le podium. Chez les dames, seules trois athlètes sont engagées dans l’épreuve. Flore De Meester s’impose, devant Stéphanie Leroy et Virginie Louis.