Penalty retiré trois fois à Beauraing - Flavion : le gardien cherche toujours à comprendre
La frustration de Loris Ernest, le jeune gardien de Flavion est légitime. Face à Beauraing, il a stoppé deux penaltys. Mais l’arbitre a fait tirer une 3e fois.
Publié le 27-02-2023 à 19h00 - Mis à jour le 27-02-2023 à 19h31
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Sur le synthétique de Beauraing, le portier de Flavion Loris Ernest a bien failli imiter l’Anderlechtois Bart Verbruggen, héros de la soirée de Conference League en arrêtant trois tirs au but. Mais après avoir stoppé deux essais beaurinois, l’ex-joueur de Couvin a dû s’avouer vaincu sur la troisième tentative. Une phase qui a alimenté le débat car l’arbitre, M. Bonanno a fait tirer le penalty trois fois, jugeant que le gardien de Flavion n’était pas resté sur sa ligne. "Je ne parviens pas à comprendre et même le lendemain du match, je suis toujours aussi frustré ", souligne Loris qui avait plongé du bon côté pour empêcher Axel Fallon puis Cyril Diskeuve de marquer. C’est finalement un troisième tireur différent, Julien Cordioli, qui trouvait la faille. "Franchement, c’est incompréhensible, ajoute le portier. Même en Ligue des Champions on ne voit jamais ça. L’arbitre estime que je n’ai pas les pieds sur la ligne au moment de la frappe. Mais je démarre justement derrière la ligne, je laisse un pied dessus et j’avance avec l’autre pour plonger. J’ai déjà vu ça tellement de fois. Le pire, c’est qu’après mon deuxième arrêt, je prends la jaune sans le savoir. Tellement dégoûté, j’ai préféré me retourner et c’est à ce moment-là qu’il m’a brandi le carton. C’est après le match que j’ai appris que j’avais eu la jaune. Je suis allé demander au juge de ligne s’il avait placé une caméra sur mes pieds. Ça m’a valu une remontrance dans son vestiaire à la pause. Heureusement que je suis resté calme, j’aurais pu être exclu. Je n’arrête pas d’y penser, c’est tellement frustrant. En arrêtant deux penaltys, alors que je ne joue pas beaucoup, j’avais fait le job."
Deuxième dans la hiérarchie derrière Kerim Unver, le gardien de 21 ans essaye de saisir sa chance dès qu’elle se présente. "Entré à froid contre Fernelmont trente minutes la semaine dernière suite à la blessure de Kerim, je m’en étais bien sorti (succès 3-2) en maintenant le score contre une équipe qui poussait. Ici, c’était encore bien parti. On verra la semaine prochaine. Si ça tombe, je serai dans la tribune, c’est la vie d’un deuxième gardien".
Passé par le Sporting de Charleroi, l’Olympic, Heppignies ou encore Tamines chez les jeunes avant de rejoindre le noyau de Couvin, Loris est revenu d’une sérieuse blessure au genou (croisés). Et il a envie de jouer. "Je n’ai encore rien décidé pour la saison prochaine. J’ai quelques contacts avec des clubs qui jouent la tête en P2. Je suis honnête avec le coach, sincèrement, je préfère jouer un échelon plus bas que d’être deuxième en P1. Mais on verra, ma priorité, c’est d’aider Flavion à se sauver, peu importe si mon avenir et ici ou pas."