Benjamin Dochier en route pour son 5e Mondial
Benjamin Dochier sera le capitaine de la délégation belge aux Mondiaux de pelote. Le Namurois y participera pour la cinquième fois. Toujours avec ambition.
Publié le 24-01-2023 à 16h53 - Mis à jour le 24-01-2023 à 17h08
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Les onze noms de la liste du sélectionneur national Pierre Bronchart en vue des prochains championnats du monde de jeux de paume en Espagne ont été dévoilés. Parmi eux, on retrouve l’inusable pelotari de Warisoulx, Benjamin Dochier, qui disputera du 27 mars au 1er avril son 5e Mondial. "C’est toujours un honneur de faire partie de cette sélection, surtout quand on voit les jeunes joueurs qui sont présents, souligne Benjamin. Je figure parmi les plus anciens de l’équipe mais, au final, la sélection est assez bien balancée entre la puissance et la fougue des plus jeunes et l’expérience et la stratégie des plus anciens."
Revanche à l’espagnole ?
À l’image de son palmarès national et ses 12 titres de champion de Belgique, Benjamin Dochier est loin d’être rassasié sur la scène internationale. Déjà de l’aventure belge en Équateur (2008), en Hollande (2012), en Espagne (2014) et en Colombie (2017), le joueur de Kerksken retournera chez les Espagnols dans le rôle de capitaine et avec l’espoir d’y glaner un 4e sacre mondial. "J’ai déjà été deux fois champion du monde au jeu international, en Équateur et aux Pays-Bas. Et en 2014, la Belgique avait décroché, en Espagne et contre l’Espagne, le titre mondial en llargues, discipline favorite des Espagnols. Nous serons donc attendus pour notre retour chez eux !"
Avec un passif riche en podiums dans les disciplines représentées au championnat du monde, la Belgique peut logiquement convoiter de nouvelles médailles à Alzira, dans la Communauté valencienne. "On part avec certaines ambitions, poursuit le pelotari de 38 ans, qui représentera avec William Cassart la province de Namur en équipe nationale. À titre personnel, et à mon âge, je veux d’abord profiter de chaque moment. Mais je sais que c’est aussi l’occasion d’aller chercher de nouveaux titres. En tant que capitaine, je vais tenter d’insuffler ma vision de l’événement aux plus jeunes et à ceux qui découvrent la compétition: c’est avant tout une aventure humaine, on est d'abord un groupe de joueurs. Je ne suis pas du genre à regarder dans le rétroviseur et vouloir à tout prix faire mieux que les fois précédentes. Néanmoins, on ira en Espagne pour glaner des résultats et on a les moyens de décrocher des médailles. Pour cela, il faudra prendre discipline par discipline. "
Avec un mur à gauche
Le team national sait à quoi s’attendre au llargues, mais aussi au jeu international et au one wall. Par contre, et comme le veut la tradition, la quatrième et dernière discipline sera une spécialité locale, toujours plus complexe à appréhender. Cette année, un titre mondial sera décerné au fronton valencien, où les pelotaris s’opposent sur une même aire de jeu, face à un fronton et entourés d’une longue paroi sur le flanc gauche et d’un mur de fond. "Le mur à gauche sera une découverte. L’avantage, c’est que nous pouvons nous y entraîner en salle, tout comme au one wall et au jeu international. On mettra le focus sur le llargues aux entraînements dès que les beaux jours reviendront."
C’est en effet l’une des particularités de l’édition 2023 du Mondial: elle se déroule avant même le début des championnats en Belgique et nécessite un entraînement très hivernal. "La compétition ne dure qu’une semaine mais il y a quatre disciplines à jouer et une vingtaine d’équipes présentes. Ce sera donc intense et les organismes vont être mis à l’épreuve, prévient Benjamin Dochier. Or, les championnats se déroulent tôt dans l’année, contrairement aux dernières éditions où les compétitions internationales avaient lieu à mi-saison voire en fin de saison… Des moments de l’année où on est habituellement déjà bien entraîné." D’où l’importance des rendez-vous préparatoires du sélectionneur et de son équipe. "Aux entraînements, les jeunes ont vite pris le pli des différentes disciplines. Tous ceux que j’ai vus méritaient une place en équipe nationale, mais je sais à quel point les choix du sélectionneur sont difficiles à faire. Un Mondial nécessite de la polyvalence et de l’endurance. On compte donc sur tout le monde jusqu’au bout, y compris les réservistes (NDLR: deux Namurois aussi, Devan Cassart et Gil Thirion) qui s’entraîneront avec le groupe jusqu’au dernier moment. D’ailleurs, qu’ils se rassurent s’ils devaient rester en Belgique: l’équipe nationale ne s’arrête pas à cette échéance", les encourage leur capitaine.
La sélection belge: Maxime Daubechies, Ese De Moor et Adrien Roger (Baasrode), Donatien Delbecq (Isières), Benjamin Dochier et Christophe Monnier (Kerksken), William Cassart (Maubeuge), Dimitri Dupont, Tanguy Metayer et Kevin Vandenabeele (Thieulain), Loïc Clément (Tourpes). Réservistes: Gil Thirion (Acoz), Devan Cassart (Maubeuge).
Les 21 équipes engagées: Angleterre, Argentine, Australie, Belgique, Canada, Colombie, Communauté valencienne, Costa Rica, Équateur, États-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Paraguay, Pays-Bas, Pays basque, Porto Rico, Portugal, Uruguay, Venezuela.