« L’ambition d’aller chercher une victoire »
Sylvain Moniquet prépare la saison à la Costa Blanca, sous un généreux soleil. Avec détermination et une grande envie.
Publié le 13-01-2023 à 19h02 - Mis à jour le 14-01-2023 à 10h26
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YBZXFISCM5HKPFHCC5IE674HY4.jpg)
Du soleil et une vingtaine de degrés. Pas étonnant que toutes les équipes cyclistes envahissent actuellement la Costa Blanca, entre Murcie et Alicante, en Espagne. Les routes calmes et sinueuses de l’arrière-pays sont bien accidentées et offrent aux coureurs de très bons terrains d’entraînement. Elles se transforment dans la première partie de la journée en autoroutes de coureurs pros et de cyclosportifs. La formation Lotto-Dstny y est également présente.
Installée à l’hôtel Marriott, dans la périphérie de Denia, elle y a établi son camp d’entraînement hivernal. Avec un Sylvain Moniquet déterminé à l’idée de confirmer en 2023 ses deux très belles premières saisons chez les pros. Nous l’avons interviewé, sur la terrasse ensoleillée de son hôtel, à l’aube de la nouvelle saison sur ses ambitions. "Mon hiver s’est bien déroulé", explique-t-il. "J’ai encore un peu de temps avant ma première course, qui sera le Tour de Muscat (le 9 février), avant le Tour d’Oman. Ce sera la première fois que je roule dans les Emirats Arabes Unis. Comme le Tour d’Oman se joue chaque année sur l’étape de la Green Mountain (la montagne Verte) , il y a moyen d’aller faire un bon classement général. Sur vingt minutes d’effort, je pense que je peux faire un bon résultat. Sur l’étape. Et donc sur le classement général."
Il espère déjà être bien en forme pour son premier rendez-vous de la saison. "Après mon stage avec l’équipe, je vais enchaîner ici pendant trois semaines avec quelques coureurs dans un hôtel de la région qui permet de dormir dans des chambres qui simulent l’altitude." Son programme du début de saison prévoit aussi, après le Tour d’Oman, avec les classiques Ardèche et Dromes. "Je vais rouler le Trophée Laigueglia et… les Strade Bianche, qui me font un peu peur. C’est une course sur des secteurs graviers, très nerveuse, avec de nombreuses chutes. Mais les secteurs sont difficiles, cela pourrait me convenir."
Avec la relégation de son équipe en dehors du World Tour, celle-ci a décidé de faire l’impasse sur plusieurs épreuves du plus haut niveau. Des courses qu’affectionnent beaucoup le grimpeur namurois, comme le Tour d’Italie ou le Tour du Pays Basque. "C’est dommage de ne pas faire le Giro, mais c’est peut-être un mal pour un bien en vue de l’ensemble de la saison, il y a d’autres épreuves", explique. "Je ferai le Tour de Hongrie à la place. Cela n’a pas le même prestige, mais je vais avoir l’ambition d’aller chercher un bon résultat. En 2023, j’ai vraiment envie d’aller chercher une victoire."
Comme le Giro ne fait pas partie du programme de l’équipe, quel Grand Tour espère-t-il disputer ? "Je rêve d’aller au Tour de France, tout en sachant que les places y sont très chères", répond-il. "Il y a la perspective de la Vuelta, mais j’aurai peut-être plus envie de retourner sur les classiques du Canada."