Demanet (34e mondial) sur les traces des Rochus et Henin
Le Wépionnais Émilien Demanet s’envolera vendredi pour l’Australie. Où il disputera deux tournois juniors, dont l’Australien Open.
Publié le 03-01-2023 à 18h13
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C’est une première namuroise depuis l’ère des frères Rochus chez les garçons, ou de Justine Henin chez les filles: un junior namurois disputera à nouveau cette année les levées du Grand Chelem. Et c’est dès la fin de semaine que le Wépionnais Émilien Demanet (17 ans) tentera de faire honneur à ses glorieux prédécesseurs en leur succédant à l’Australian Open.
On se souvient que Justine Henin avait remporté Roland Garros juniors en 1997, tandis qu’Olivier Rochus fut l’un des meilleurs sur le circuit junior, enlevant notamment Wimbledon en double avec Roger Federer en 1998 et atteignant la finale de Roland Garros en double en 1999. Excusez du peu…
Pas stressé
L’objectif dans un premier temps d’Émilien Demanet sera plus modeste: bien figurer en Grand Chelem. "J’y vais sans trop de stress car je ne suis pas quelqu’un de particulièrement nerveux avant mes compétitions, même si la pression est naturellement là, reconnaît le jeune talent namurois du TC Citadelle, où son papa Didier est responsable de l’école des jeunes. Je suis surtout très excité d’y aller et de pouvoir enfin me frotter au plus haut niveau international. J’ai hâte de découvrir cela"
Tout n’a pourtant pas été si simple pour le récent vainqueur d’un tournoi ITF Juniors (cat.2) au Kazakhstan, en octobre dernier. Et cela même s’il a bien terminé l’année par deux autres tournois au Mexique (avec un quart et un huitième de finale à la clef). "Non en effet, confirme l’étudiant en rhéto au sports-études de Mons. Ma participation à l’Australian Open était à discuter avec l’AFT, car la fédération ne veut pas envoyer quelqu’un en Australie pour y perdre au premier tour. On a donc beaucoup réfléchi avec mon coach et, le 10 décembre, la décision a été prise. C’est d’autant plus réaliste d’espérer un bon résultat là-bas que les joueurs nés en 2004 passent seniors cette année, et sortent donc du classement ITF juniors. Mon nouveau classement est tombé ce mardi: je suis 34e pour débuter 2023. Sur les 64 joueurs retenus dans le tableau final de l’Australian Open, je serai donc en bonne position pour espérer passer deux ou trois tours."
Sur dur ça va aussi
C’est en tout cas l’objectif dans un premier temps. Pour y arriver, Émilien Demanet met toutes les chances de son côté en disputant dès le 13 janvier un tournoi catégorie 1 avant l’Australien Open qui débute le 21. "C’est souvent le cas en Grand Chelem, il y a généralement un tournoi qui précède l’épreuve, cela me donnera le temps de m’acclimater. Jouer sur une surface dure comme à l’Australien Open ne me déplaît pas, c’est un revêtement qui me convient, même si je préfère évidemment la terre battue, ma spécialité.".
Quant à la préparation pour ce type de tournoi, elle n’a pas forcément bouleversé le planning d’Émilien fin 2022. "On n’a pas vraiment modifié ma préparation hivernale car j’ai eu la chance de ne pas avoir de session d’examens avant les vacances scolaires, affirme Émilien. J’ai par contre pu m’entraîner plus régulièrement, cela a été plus intense et ça tombe bien. Je vais aussi en Australie pour prendre de l’expérience dans l’optique de disputer ensuite Roland-Garros et Wimbledon junior, plus tard dans la saison. Et entre-temps on visera quelques tournois avec un prize money de 15.000 ou 25.000 dollars, afin d’y glaner quelques points toujours importants au ranking mondial. L’objectif final de cette saison est surtout d’espérer pouvoir passer professionnel l’année prochaine chez les seniors, puisqu’il s’agira à mon tour de ma dernière saison chez les juniors", termine le Wépionnais, particulièrement enthousiaste à l’idée de voir sa carrière prendre un tournant important. Il reste à bien le négocier.