Bon sang ne saurait mentir chez les De Vriendt
Le poste de gardien de but et la famille De Vriendt, c’est une histoire d’amour qui dure depuis plus de 70 ans. Et qui n’est pas près de s’arrêter.
Publié le 03-01-2023 à 19h17
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Michel De Vriendt nous trace la genèse de ces quatre générations de portiers. "Tout commence dans les années 50. Mon oncle, Maurice, était la doublure d’Armand Seghers à l’ARA Gantoise et à Zelzate. Un accident de jeu stoppa sa carrière (estomac perforé). Cet incident ne m’a pas servi, car mon paternel m’a interdit de jouer gardien jusqu’à mes 15 ans."
Le Jambois d’adoption évoque sa propre carrière. "Une année en scolaire et, dès mes 16 ans, j’étais en équipe fanion du RFC Moustier. J’ai connu de nombreux autres clubs jusqu’à mes 40 ans. J’ai eu la chance de côtoyer de grands noms du football wallon: René Delchambre, Georget Bertoncello, Charlie Jacobs, Daniel Mathy et beaucoup d’autres avec qui j’ai partagé de beaux souvenirs. Dans les années 2000, j’ai eu l’opportunité d’entraîner les gardiens de l’UR Namur et ce, pendant dix ans, de la promotion jusqu’à la Nationale 2. Une formidable période avec les Philippe Rasquin, René Hidalgo, Claudy Verlaine, Marc Wuyts, Fabrice Silvagi. Des entraîneurs qui m’ont marqué et avec qui je suis resté en contact. J’ai eu le plaisir de travailler avec des gardiens de qualité comme Quévy, Cousin, Barrettera et Habran pour ne citer qu’eux."
Contrat pro au Standard à 17 ans
Une passion qu’il a transmise à son fils Jérémy, que l’on ne présente plus et est toujours actif à Onhaye, en D3 amateurs. "Il a été vite repéré par Daniel Mathy, puis par Christian Piot ainsi que Jean Nicolay. Sans vantardise, Jérémy était super-doué dès son plus jeune âge. Il avait une telle prestance dans le but que cela n’a pas échappé au staff de l’équipe première du regretté Dominique D’Onofrio. Le Standard lui a offert un premier contrat à l’âge de 17 ans. Champion en 2008 avec Michel Preudhomme, celui-ci lui avait promis un avenir de titulaire après le dernier match joué à Genk. Malheureusement, le coach signa à la Gantoise et fut remplacé par Boloni… Jérémy émigra alors à Malines, puis à Nimègue, où une vilaine blessure dorsale gâcha ses rêves de progression au top niveau."
Une méthode convoitée
Des désagréments qui n’entamèrent pas sa passion. Il a notamment créé une académie de gardiens, baptisée AUREAK, et qui s’est développée au travers de cinq implantations. "Il a toujours cette fibre et l’envie de transmettre sa passion, indique Michel De Vriendt. Il dispense des stages durant les congés scolaires, selon une méthode qu’il a peaufinée lui-même. Un savoir-faire dispensé aux enfants et basé sur différents ateliers spécifiques (positionnement, jeu d’intégration, technique,…) s’adaptant aux qualités de chacun. Sa méthode est convoitée par différents grands clubs belges et étrangers. Dernièrement, il a eu des contacts aux États-Unis."
Une reconnaissance méritée, vu le travail abattu chaque semaine pour diffuser ses connaissances.