Une 13e place inespérée pour Thibault Voglet
Se qualifier pour la super finale de Coupe du monde était déjà un exploit, y performer relevait du rêve. Thibault Voglet l’a fait.
Publié le 30-12-2022 à 06h00
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Début décembre, le Profondevillois Thibault Voglet s’envole pour le Mexique. Si beaucoup y voyagent pour le plaisir, son objectif est tout autre: il participe à la "Paragliding World Cup Super Final". En résumé, c’est la crème de la crème des compétitions de parapente. Tout au long de l’année, les parapentistes ont la possibilité de se qualifier sur une des cinq manches de Coupe du Monde proposées. Pour y parvenir, il faut se classer dans le top 20, ce que Thibault parvient à faire à la manche de Macédoine, en juillet dernier, grâce à une superbe 4e place. Tous les qualifiés se retrouvent alors pour la super finale, organisée cette année au Mexique. Ils sont 126 compétiteurs au rendez-vous.
Dans un coin de l’esprit, Thibault a deux objectifs. Le premier est réalisable: atteindre un top 50 dans ce qui constitue une des compétitions les plus relevées de l’année, sur le site très varié de Vallee de Bravo, avec des reliefs, de la plaine, des confluences, des choix multiples et compliqués, des manches créatives. Le second relève plus du rêve: signer un top 20 et se qualifier immédiatement pour la prochaine super finale.
1 000 km et 50 h de vol
Seul Belge engagé cette année, le troisième de l’histoire du parapente belge, le professeur d’éducation physique enchaîne les manches et les bons résultats. Au total, après trois jours d’entraînement à la découverte des conditions mexicaines, il a dix jours de compétition au programme, entrecoupés par une journée de repos. "C’est éprouvant. Nous avons des parcours de 85 à 120 kilomètres à réaliser. Le premier but est de parvenir à boucler la distance. Le second est de la terminer le plus rapidement possible. En ce qui me concerne, j’ai réussi huit manches sur les dix. Heureusement, les deux moins bons résultats sont supprimés du résultat final. Au total, j’ai parcouru près de 1000 kilomètres, ce qui correspond à une cinquantaine d’heures de vol sur les 13 jours, en comptant les entraînements", précise le vice-champion de Belgique.
Regard tourné vers 2023 (et 2024)
Celui qui tente de combiner au mieux une carrière professionnelle et une carrière sportive, tout cela sans avoir un quelconque statut puisque le parapente n’est pas reconnu par l’Adeps, termine à une inespérée 13e place, à l’issue d’une saison incroyable. "Je sors de cette compétition grandi. Cette 13e place est la cerise sur le gâteau. La saison est maintenant terminée et le regard est déjà tourné vers 2023, où j’espère pouvoir récupérer le titre de Champion de Belgique et confirmer les bons résultats réalisés cette année, avec, en point de mire, les Championnats du Monde, qui se déroulent en mai, en France, dans les Alpes".
Et même si c’est encore (très) loin, en mars 2024, Thibault devrait être de la partie pour la prochaine super finale, au Brésil.