Evelette savoure une montée historique
Les gars du coin rêvaient d’une montée en P1 historique pour un club Oheytois. À l’instar d’Haversin, Evelette sera une autre surprise de l’élite.
Publié le 31-05-2022 à 06h00
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Au terme d’un match on ne peut plus disputé, les Bleus y sont finalement arrivés. Mais non sans mal. Et en tenant en haleine les trois cents supporters qui ceinturaient le terrain. Ambiance, ambiance! Surtout à la 95eminute, lorsque tous les fans avaient un œil sur l’arbitre et l’autre sur l’horloge. Moment choisi par Kevin Lultz pour faire 0-2 de la tête au grand dam des fans d’Evelette. Avec un homme au sifflet qui en prenait plein la tronche et des visiteurs qui se remettaient à y croire en le remerciant. " Des minutes que j’ai ajoutées pour compenser les arrêts de jeu et autres changements ", expliquera l’homme en noir. Puis les prolongations: 1-2 et 1-3. Et pour corser le tout, les tirs au but. Un loupé d’un côté et un dernier envoi de Corentin Libert qui fait mouche. Le ballon offert par l’échevin Freddy Lixon y aura mis le temps, mais il aura fini par rouler pour ses administrés.
Demain donc, lors de la future saison 2022-2023, les p’tits gars d’Olivier Cauz descendront défier Andenne, et matcheront aussi les Beauraing, Condrusien et autre Dinant. Sans oublier Haversin, évidemment.
La bonne recette
Et le président Patrick Thiry n’est pas peu fier de son équipe. " Le club Evelette a été fondé après la deuxième guerre mondiale et se trouvait au lieu-dit Ossogne. C’est en 1974 qu’il a transféré ses pénates sur le terrain actuel. En 2009, le fermier ayant repris ses terres, l’ES Jallet-Goesnes se retrouvait sans terrain et obligé de glisser la clef sous le paillasson. Comme je m’entendais fort bien avec le président Jacky Pirmay, nous avons décidé de fusionner pour former le R. Excelsior FC Evelette-Jallet. Depuis, nous nous sommes efforcés de glisser les petits plats dans les grands: de P4, nous sommes passés en P3. Puis en P2 depuis 2019. Où nous avons travaillé pour y faire bonne figure. Avec l’arrivée d’Olivier Cauz, nous avons décidé d’en remettre une bonne couche. Notre début de championnat n’a pas été fort brillant. Avec, par exemple, une sévère défaite à domicile face à Profondeville, emmené par un certain Suray, qui m’avait alors confié: “vous avez de très bonnes individualités, mais vous n’avez pas d’équipe”. Depuis le coach a trouvé la bonne recette pour faire prendre la sauce. Et nous voilà donc passés, aujourd’hui, de l’antichambre au sein de l’élite provinciale, parmi les meilleures équipes de la Province. Pas question de prendre le gros cou. Nous allons faire le nécessaire pour nous y maintenir, mais sans folie".
Sous une mine extérieure un rien rébarbative, qu’il se donne pour mieux asseoir son autorité, Olivier Cauz est sans conteste l’homme-clé de cette montée. Et sait y faire lorsqu’il faut faire passer ses consignes. L’ancien joueur-entraîneur d’Andenne avait déjà réussi le coup de la montée en P1 avec Fernelmont.