Julien Pirlot, le retour dont il n’aurait osé rêver
Trois ans sans basket, c’était trop long pour Julien Pirlot. Sorti de sa retraite, il a aidé Loyers à décrocher le titre.
Publié le 20-05-2022 à 06h00
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Avril 2018, non sans un gros pincement au cœur, Julien Pirlot prend la décision d’arrêter sa magnifique carrière commencée à Belgrade et qui l’a vu passer par Sombreffe, Fleurus, Gilly, l’Olympic, le Brussels ou encore la France et la Suisse notamment " Avec mes horaires à pauses, j’avais trop de contraintes, ça devenait compliqué ", rappelle le dernier Namurois à avoir porté la vareuse de l’équipe nationale, au début des années 2000. Mais le virus de la balle orange est en lui. Et un peu plus de trois ans après avoir rangé les baskets, début décembre dernier, il propose ses services à Julien Marnegrave. " J’étais allé voir Loyers deux ou trois fois et cela me manquait , explique l’ancien capitaine des Rouges. J’ai commencé à m’entraîner avec eux, pour faire nombre la semaine, sans aucune intention de jouer. Mais après trois entraînements, Julien m’a demandé quand je signais. " Il n’en fallait pas plus pour convaincre "Jupi". " La première condition, c’était que tous les joueurs de l’équipe soient d’accord. Je ne voulais prendre la place de personne dans un groupe qui tournait aussi bien. Je n’avais plus touché une balle, hormis en jouant sur le panneau à la maison avec ma fille. Finalement, lors de mon premier match après la trêve, contre Huy, j’ai vite retrouvé mes sensations ."
La suite est connue avec un deuxième titre senior (le premier, en D2, avec Gilly) décroché ce jeudi face à Flénu en finale des play-off (73-50). " Jamais je n’aurais imaginé ça, il y a trois ans , insiste Julien, un peu fatigué par une très courte nuit. Mais je ne regrette rien, cette ambiance du vestiaire, c’est ce qui me manquait le plus. Je n’ai plus la vitesse d’avant mais je compense par l’expérience ."
Toujours aussi précis à distance, l’aîné des frangins Pirlot a montré le chemin aux plus jeunes en montant en puissance au fil de la saison. " J’avais dit aux autres que je serai prêt pour les play-off. Mission accomplie donc (rires). Il faut dire que c’était facile de jouer dans cette équipe. Je savais où je mettais les pieds. Évoluer avec un joueur comme Niels Marnegrave, c’est un régal. Il a une vista exceptionnelle. Chapeau pour sa carrière ."
Sans Niels, avec Julien
Loyers devra s’habituer à jouer sans l’ex-Ostendais la saison prochaine. " Il habite Sprimont et coache la D2 de Limburg tout en étant assistant en D1 , rappelle Julien. C’est un passionné mais avec son emploi du temps chargé, je pense qu’il ne reviendra pas sur sa décision ." Julien, par contre, malgré ses 40 printemps, veut en profiter encore quelques années. " J’ai vu que ça me manquait trop. Le club a choisi de ne pas monter et cela me convient. On va devoirintégrer quelques nouveaux joueurs. Mais ils ont de la bouteille en R1, je ne suis pas inquiet ", conclut le Loyersois, heureux d’être sorti de sa retraite pour vivre de tels moments.