«On nous appelle les nounous des coureurs»
Benoit Servotte, de Walcourt, est quasiment sur toutes les courses de ce début de saison : il est soigneur chez Bingoal-Sauces Pauwels WB.
Publié le 15-04-2022 à 10h35
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De nombreux anciens coureurs aiment rester dans le monde du vélo une fois leur carrière terminée. Le cyclisme nécessite de nombreux postes différents dans les équipes, pour encadrer au mieux les cyclistes du plus haut niveau. Avec les mécaniciens, les kinés ou encore les soigneurs. Soit le boulot de Benoit Servotte. Le citoyen de Walcourt est soigneur dans la formation Bingoal-Sauces Pauwels Wallonie Bruxelles. "J’en suis à ma deuxième année complète dans cette équipe, mais cela fait déjà six saisons que je travaille pour cette formation, explique-t-il. J’aime bien ce travail, qui consiste à m’occuper des coureurs. On nous appelle souvent leurs nounous. On s’occupe du massage, de la préparation des ravitaillements, avec les bidons, mais aussi les musettes. Il y a aussi beaucoup de conduite. Avec des transferts à réaliser entre les hôtels, les gares, les aéroports et les lieux de départ des courses. Nous sommes vraiment aux petits soins pour les coureurs. Les journées sont parfois longues. Faire la route n’est pas toujours facile, mais quand on aime le vélo et qu’on aime voyager comme moi, c’est super!"
Et du pays, il en voit! " J’ai fait 180 jours de course l’an passé, et à côté, il y a aussi les journées de boulot pour tout bien préparer."
Jongler entre deux équipes
Avec des enchaînements parfois intenses. " Je jongle entre les deux équipes de notre structure, celle des pros, avec la période chargée actuelle des classiques (il a fait les Flandriennes et était ce mercredi à la Flèche Brabançonne) et celle des espoirs (celle de Lucas Jacques et d’Alessandro Tuscano, avec laquelle il a par exemple fait le Tour de Normandie)."
Sur quelles courses préfère-t-il être présent? " J’aime les épreuves un peu inhabituelles, comme le Tour d’Oman, celui d’Arabie Saoudite ou l’Arctic Race of Norway. L’ambiance y est toujours un peu plus conviviale entre le staff de toutes les équipes, car nous n’y sommes pas dans nos formules habituelles, nous n’y avons par exemple pas nos véhicules mais ceux fournis par l’organisation. Il y a toujours une chouette entraide. C’est aussi gai de côtoyer les coureurs. C’est marrant, il y en a plusieurs avec qui j’ai roulé chez les jeunes qui sont pros aujourd’hui. Comme Sean De Bie, qui était dans notre équipe l’an passé, mais aussi Jasper Stuyven ou Tim Wellens. Certains me font un signe quand ils me croisent, comme un clin d’œil ou une petite tape, c’est sympa."
Ses bons contacts avec l’ancien pro Ludwig De Winter lui ont permis d’intégrer le milieu. "J’ai commencé un peu à la Fédération Cyclisme Wallonie Bruxelles, j’ai bossé un peu pour Merida Wallonie VTT avant de passer chez Wallonie Bruxelles, où travaillait Eddy Torrekens, qui n’habite pas loin de chez moi."