VIDÉO | Le marquage routier en test sur la N63 à Baillonville: «Plusieurs critères sont déterminants»
Une campagne de tests de marquages routiers a débuté ce jeudi à Baillonville, seul labo «grandeur nature» du pays pour de tels tests.
- Publié le 23-05-2019 à 14h00
Baillonville est un petit village de 600 âmes situé à moins de 10 kilomètres de Marche-en-Famenne. Ce que l’on ignore, c’est que c’est là que sont effectués, depuis 2004 et pour la Belgique, les tests de résistance, entre autres, des nouveaux marquages routiers produits par des fabricants. Tests qui, justement, ont débuté ce jeudi pour s’achever ce vendredi, sur la N63, sur un tronçon d’environ un kilomètre.
«Pour qu'un produit arrivant sur le marché puisse être homologué en vue d'être utilisé pour du marquage routier, il doit répondre à des critères très stricts, pour des raisons évidentes de sécurité, explique Gauthier Michaux, coordinateur de ce type de test et ingénieur au SPW mobilité et infrastructure. C'est ce que nous contrôlons ici…»
En pratique, pour cette session 2019, 21 produits (28 en 2018 et 47 en 2017), dont des productions françaises, danoise et hollandaise sont passés au grill, et sous la loupe des services du SPW (et de son homologue flamand) et, surtout, du COPRO, l’organisme impartial de contrôle des produits de la construction.
Maintien sur la durée
« Plusieurs critères sont déterminants, ajoute l'ingénieur. La visibilité de jour et de nuit, la rugosité, la couleur. Il faut aussi que ces produits tiennent dans la durée. Raison pour laquelle des contrôles sont effectués deux semaines, un an (voire deux ans) après leur application. Clairement, certains se comportent bien, d'autres nettement moins…»
Parallèlement, des suivis en labo sont effectués, « pour contrôler que les productions sont identiques au produit utilisé lors des tests.»
On notera encore que les coûts liés à l’administration et l’organisation de ces campagnes de tests «grandeur nature» sont pris en charge par les demandeurs. À raison de 5 000 euros par produit testé, la facture peut vite grimper…
Mais, à l’inverse, si les produits sont homologués, ils peuvent être employés pour tout le marquage, par exemple, des 870 kilomètres d’autoroutes et près de 7 000 kilomètres de routes régionales que compte la Wallonie par exemple…
Notre reportage vidéo ci-dessus.