On a mangé au Arden, en bord de Lesse : l’excellence et des prix en conséquence
Haute gastronomie, luxe, charme et donc volupté dans ce coin de campagne au bord de la Lesse (Villers-sur-Lesse). Un macaron pour la table et 5 étoiles pour l’hébergement.
Publié le 18-05-2023 à 07h00
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Marie et Simon passent un week-end de rêve au Château de Vignée. Ce domaine a été acquis en 2018 par un homme d’affaires anversois qui l’a restauré et transformé pour en faire un établissement somptueux certifié 5 étoiles. Il offre le luxe et le confort de ses 24 suites et chambres, bénéficiant du label "Relais & Châteaux".
La ferme-château fortifiée, élégamment reconstruite au 18e, s’entoure d’un parc de 4 hectares dont les terrasses offrent une vue plongeante sur la Lesse. Corps de logis, tour et dépendances s’articulent autour d’une vaste cour carrée. Plus loin, dans la verdure, se dresse une majestueuse tente berbère pour abriter une table d’été.

Le restaurant, baptisé Arden, a été confié à un jeune Louvaniste, Marius Bosmans, qui est arrivé ici avec un CV impressionnant: Hertog Jan à Bruges, Boury à Roeselaere, Nuance à Duffel, trois prestigieuses adresses de la gastronomie flamande. Il n’aura fallu à ce chef que deux petites années pour conquérir son propre macaron Michelin.
Dans le hameau de Vignée, dont la légende voudrait que son nom fasse écho à un passé viticole, Arden se devait d’avoir une très belle cave. Son cellier est riche de quelque 12 000 bouteilles. Une carte de plus de 1500 références, écrite par les sommeliers Bram Moens et Alexis Danse, célèbre le meilleur des vignobles français et italiens. Par exemple, cette Romanée du domaine Comte Ligier-Belair et tous les autres grands bourgognes ou ce Mouton Rothschild 82 et tous les châteaux célèbres du Bordelais. Des étiquettes exceptionnelles et des prix en conséquence.
Anguille de l’Escaut et agneau du Quercy
Marie et Simon sont installés dans une salle à manger de pleine lumière, tout de blanc vêtue et nappée, qui se prolonge par une terrasse dominant un méandre de la rivière. Le menu sera en parfaite harmonie avec le raffinement du décor. L’anguille de l’Escaut oriental, cuite au barbecue, est servie avec des asperges, un bouquet d’herbes et un jus chlorophylle aux palourdes. Le ris de veau lardé de truffe et relevé d’ail des ours est garni de morilles. L’agneau du Quercy est présenté dans tous ses états: le carré avec des fèves de marais et des carottes des sables, le collier dans un millefeuille, l’épaule sur une tartelette, la langue dans une sauce aux graines de moutarde. Au dessert: une assiette autour de la rhubarbe qui apporte son agréable acidité à une crème pâtissière, un sorbet, une meringue, une tuile, une tarte à la frangipane avec une huile de sapin Douglas.
Une belle collection de cognacs
La soirée se termine dans les fauteuils bleus et mauves d’un salon-bibliothèque cossu, autour d’un cognac millésimé choisi dans la collection de digestifs qui aligne ses flacons au bar, devant un bas-relief représentant des scènes de chasse d’autrefois.
Dans ce coin de campagne aussi luxueux que charmant, Marie et Simon auraient pu croiser Philippe et Mathilde, qui y viennent parfois en voisins puisqu’on est ici à 5 minutes de Ciergnon. Mais ce jour-là, ils étaient à Londres pour un couronnement. Ce sera pour une prochaine fois, peut-être.