Rochefort : les moulins d’autrefois au cœur du nouveau cahier du Centre culturel et historique
Le 56e cahier du Cercle culturel et historique de Rochefort (CCHR) vient de paraître. Il contient 240 pages d’histoire locale et régionale.
Publié le 02-01-2023 à 16h28 - Mis à jour le 02-01-2023 à 19h27
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Huit auteurs d’autant d’articles longs ou moins longs font découvrir, une fois de plus, certains aspects de l’histoire de Rochefort. Histoire coloniale, judiciaire également et surtout religieuse. "Un travail colossal", écrit le président du CCHR, Philippe Collignon. Pourquoi s’attarder à se pencher ainsi sur le passé ? "Afin que les générations actuelles et futures puissent comprendre le regard que nous portons sur notre passé foisonnant de richesses culturelles et insoupçonnées", poursuit le président.
Deux des auteurs se sont partagé quasiment la moitié de ce cahier annuel. Yvon Barbazon et Amand Collard ont choisi de parler des moulins d’autrefois. Pas des moulins à vent, même s’il y en a eu un à Ave, mais plutôt des moulins hydrauliques. L’eau fait ainsi le travail du vent.
Entre moulins et tanneries
Yvon Barbazon refait l’historique du moulin hydraulique à farine d’Ave, dont l’origine remonte au XVIe siècle. Deux grandes dynasties de meuniers, les Feraye (de 1532 à 1644) et les Dave (de 1644 à 1794) ont fait tourner le moulin. Ces derniers avaient des meuniers locataires, du nom de Dewez (de 1644 à 1675), les Herman (de 1744 à 1815), les Roynet (de 1815 à 1877, année de la vente du moulin). À partir de là, le moulin ne tournera plus guère. L’activité manqua de redémarrer, en 1918. Le dernier cahier du CCHR en dira beaucoup plus.
Au XVIIIe siècle, les tanneries rochefortoises actionnées par la Lhomme étaient installées entre l’actuelle rue de l’Abattoir et la Lhomme. Il y en a aussi eu à Ave. Vers 1800, il y en avait à Eprave (ou Lessive) et à Rochefort (d’où le nom du quartier des tanneries ou de la rue des Tanneries place du Baty) et aussi au Trou Maulin, etc. Un article de poids signé Amand Collard qui pourrait, à lui seul, être un livre.
Le patrimoine religieux du grand Rochefort
Autre sujet traité d’une plume de maître par Willy Dardenne: celui du patrimoine religieux du grand Rochefort. Cinquante pages illustrées emmènent le lecteur de l’église de Laloux au calvaire du square de l’Amicale (transformé aujourd’hui en chapelle et qui risque de disparaître avec les travaux effectués sur ce lieu), en passant par la chapelle Sainte-Odile d’Hamerenne ou encore la chapelle Saint-Roch de Wavreille ou l’église Saint-Remi de Lavaux-Sainte-Anne. Un travail de longue haleine qui a demandé de parcourir pas mal de kilomètres.
Fidèle à lui-même, Willy Dardenne n’oublie pas cette fois encore le coin de la langue wallonne, avec Léon Gengoux.
Justice, seconde guerre mondiale et Congo
Sous la plume d’Alain de Brabant, on découvre le monde judiciaire sous de multiples facettes à partir d’archives des premiers balbutiements de la Belgique indépendante (1828-1831) dans le canton de Rochefort. Nous sommes là en Justice de paix sous forme parfois d’anecdotes cocasses.
Phiippe Collignon rend compte de la situation d’une famille jemelloise dans le désastre de mai 1940. Les photos et les textes ressemblent à ceux venus d’Ukraine aujourd’hui.
Jean-Luc Fivet raconte quant à lui l’épopée vécue au Congo par un Jemellois, né à Namur: Alexandre Delcommune, un jeune aventurier qui débarqua à l’âge de 19 ans au Congo où il rencontrera Lothaire, sous-lieutenant à l’époque.
Quelques photos-souvenirs photographiques fournis par Jean-Pol Weber pour les touristes de 1885 terminent ce 56e cahier, puits de souvenirs.
Pour se procurer ce dernier cahier du CCHR, il faut verser 15 € sur le compte BE 66 0682 0384 7143.