Finances: l’année des records
Les finances de Rochefort sont au beau fixe: le compte 2020 affiche un boni de 2,5 millions€.
Publié le 11-10-2021 à 06h00
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L’année 2021 sera-t-elle celle de tous les records? On pourrait le croire à la vue des tableaux et graphiques projetés, vendredi en fin d’après-midi, à l’occasion d’un conseil communal qui a étudié avec le directeur financier puis approuvé, à l’unanimité, le compte 2020. Les chiffres l’ont démontré avec, à l’ordinaire, un solde positif de près de 2,5 millions d’euros. Le résultat le plus haut depuis… 1995. Et on ajoutera des provisions pour environ 7 millions d’euros.
La trésorerie est trop haute également: «au point qu'avec trop de sous, on paie des intérêts débiteurs», devait dire Marc Levis, le directeur financier. Dans ses conclusions, celui-ci disait qu'il s'agissait, là, d'un très bon résultat par rapport au résultat budgétaire avancé qui approchait les 850 000€.
Il ne faut quand même pas se réjouir trop vite car Covid et inondations risquent de changer les choses, l’an prochain. Malgré le résultat présenté, il y a aussi de mauvaises nouvelles: un retard dans les additionnels IPP (impôts des personnes physiques), un tax shift de 345 000€, une cotisation en hausse des pensions, une précarisation croissante de la population accentuée par le virus et les inondations sous le coup desquels les finances du CPAS vont être impactées. Puis, la Ville va se trouver devant des frais de voirie importants.
À cela, il faut ajouter la hausse du coût de l’énergie et des matières premières et l’indexation double des traitements. Ainsi que, pour la police, une augmentation des salaires de l’ordre de 4,4%.
S'agissant de la somme finale du compte, à l'ordinaire, le conseiller UCPR, Jean-Marie Henin a lancé: «et malgré cela, on vend le camping, 4 ha de patrimoine communal au centre de Rochefort…» Réaction de la bourgmestre ff.: «c'est la gestion et l'exécution quotidienne qui posaient problème.» «Difficile à gérer avec des agents communaux», a aussi déclaré François Bellot qui ajoutait à l'égard du directeur financier: «dès qu'on connaîtra le coût des restructurations, il faudra contracter un emprunt avant que les intérêts augmentent…»
Toujours dans le domaine des finances et à l’occasion de la modification budgétaire n° 2, la volonté de venir en aide aux sinistrés a été claire. La ville va recevoir deux millions d’euros dans ce but: 1,2 ira au CPAS. À propos du lotissement de Jemelle, la Croix Rouge va avancer un million et financer les dix logements prévus. Avec les 900 000€ restants, les familles sinistrées vont aussi recevoir une somme de 250€, jusqu’en juin prochain, dans le cadre d’une aide au relogement et Accueil Famenne. 10 000€ seront dépensés pour la distribution de repas.
Il faut ajouter à tout cela, le surplus du travail communal et, par le biais des aides à la promotion de l’emploi (APE), l’engagement d’une chargée de communication.
Seize nouvelles caméras
Le conseil a également approuvé l’achat de 16 nouvelles caméras qui iront compléter les 14 en service actuellement dans le centre-ville et le zoning. Cinq seront du type ANPR (pour automatic number plate recognition) permettant une détection immédiate des véhicules en défaut. Elles sont aussi un moyen efficace pour lutter contre la criminalité et améliorer la sécurité. Coût: 95 000€. Approbation unanime également pour la création d’un lotissement communal au lieudit Au poteau (923 000€). Une vingtaine de logements y sont prévus. L’échevin Herman a précisé qu’un bassin d’orages y est prévu qui aurait une réserve de 150 m³ en cas d’incendie.
Autres décisions: le remplacement des éclairages du Pont de Pierre (50 000€ avec subsides) et la modernisation de la rue des Aubépines, à Han-sur-Lesse (environ 830 000€).