Les mangeurs de lapin: on en reprend une tranche
Il est des moments d’exception et Les mangeurs de lapin en font définitivement partie. À trois, ces dignes héritiers du music-hall et des Branquignols jonglent avec l’humour et les sentiments à la vitesse d’un boulet de canon.
Publié le 11-05-2018 à 06h00
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Prenez un ciel étoilé, la copie conforme des rideaux du cirque Bouglione et un musicien stoïque capable d’interpréter Il était une fois dans l’Ouest ou Pepito mi coraçon, avec ou sans les mains.
Ajoutez à cela un directeur artistique qui n’hésite pas à se transformer en éléphant ou en toucan du Médoc; un jongleur écossais qui joue de la cornemuse comme de la raquette et un maître de cérémonie qui donne de sa personne pour offrir à sa vie comme à son spectacle un sens.
Mais lequel? Au spectateur de choisir. On rit bien sûr, à cet univers déjanté qui oscille entre une ambiance à la Fellini et un duo Francis Blanche – Pierre Dac. Mais on ne peut que s’émouvoir par le degré de magie que peuvent apporter ces trois artistes hors normes. Sigrid La Chapelle, Dominic Baird-Smith et Jean-Philippe Buzaud: continuez à manger du lapin et revenez bien vite, car vous manquez déjà aux spectateurs de Rochefort.