Rivière: parmi ses 230 000 fichiers pornos, 130 images et vidéos pédophiles, reçues à son insu ?
L’homme, qui possédait plus de 230 000 fichiers pornographiques, explique qu’il a reçu des images non désirées lors d’un échange avec une personne
Publié le 21-02-2023 à 17h39 - Mis à jour le 21-02-2023 à 17h41
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Pierre, un habitant de Rivière dans la commune de Profondeville en province de Namur, encourt une peine de dix mois de prison devant la cour d’appel de Liège pour avoir possédé des images et des vidéos pédopornographiques. "Il s’agit de téléchargements involontaires, a expliqué le prévenu devant les magistrats. J’étais sur un site de pornographie pour adultes. Une personne m’a proposé de partager des images entre adultes. Cette personne m’a envoyé un lien qui contenait des images pornographiques bondage, sadomasochistes. J’ai cliqué sur le lien. Je ne m’attendais pas à recevoir des images pédopornographiques. Je n’ai jamais voulu recevoir ce type de contenu. Quand je l’ai découvert, j’en ai effacé certains."
Une analyse du matériel appartenant à l’homme a été réalisée. Les enquêteurs ont découvert qu’il possédait environ 230 000 fichiers pornographiques à tendance bondage sadomasochiste, ce qui n’est en rien pénalement répréhensible. Ils ont également constaté que l’intéressé détenait 17 vidéos et 113 photos pédopornographiques. Certains fichiers ont été effacés. Le parquet général a estimé que l’intéressé aurait essayé de brouiller les pistes en multipliant les adresses e-mail, mais également en mentionnant des prénoms féminins. "On dit que je me suis caché derrière différentes adresses e-mail alors que je sais qu’il s’agit de la même adresse IP, donc je ne voulais pas me cacher.", a répondu Pierre.
Selon l’avocat de la défense, son client n’avait pas l’intention de détenir des fichiers pédopornographiques. "Il passait beaucoup de temps à regarder des images pornographiques. Il y a des fichiers qu’il n’avait même pas ouverts. Lorsqu’il a découvert les fichiers litigieux, il en a effacé. Mais il ne les avait pas tous vus. Il a fait une erreur de bonne foi."
L’avocat a souligné que selon le rapport d’un centre spécialisé, le suspect n’a pas de déviance pédophilique. Le tribunal d’instance avait estimé qu’il y avait une absence de remise en question. "Mon client a un suivi psychologique sur le plan sexuel, parce qu’il a une addiction sexuelle adulte", a encore plaidé l’avocat. Ce dernier a demandé l’acquittement pour la détention d’images pédopornographiques, mais aussi la suspension probatoire du prononcé. La cour rendra sa décision en mars prochain.