Lardot: "Si on me laisse faire, ça ira tout seul"
José Lardot, l’improbable retour: l’entrepreneur de Gives débarque à Evelette avec énormément d’ambitions.
Publié le 06-03-2023 à 20h00
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José Lardot l’avait affirmé après son départ de Waremme il y a quelques semaines: plus jamais il ne mettrait un pied sur un terrain de foot. Mais c’est plus fort que lui, le patron de l’entreprise Meuse Travaux ne sait pas se passer de foot. Et quand Evelette a flirté avec lui, le Givois a craqué. Avec une petite idée derrière la tête. Il ne l’avoue pas franchement, mais un certain sentiment de vengeance habite l’ancien président de Solières. "J’en ai marre d’entendre partout qu’on rigole de moi, glisse le nouvel homme fort du club fusionné. Cela fait des années que je donne de l’argent dans différents clubs et on me prend pour un imbécile. J’adore le football et si on me laisse faire, qu’on ne me met pas de bâtons dans les roues et que je me plais bien, je prouverai que je peux y arriver. Dans six mois ou un an, je pourrais prendre la présidence."
Avec Evelette, qui risque de basculer en P2, José Lardot ambitionne de monter les échelons jusqu’à la D2. "Après, c’est trop compliqué. Mais jusqu’en D2, avec les joueurs qui me contactent et que je peux faire venir, on y arrivera. C’est évidemment trop tard cette année mais on va préparer la prochaine campagne calmement et les renforts qui arriveront permettront au club de monter. Ce seront des joueurs du coin qui viennent de plus haut, avec de l’expérience et une bonne mentalité. J’entends déjà que je vais attirer des étrangers, ce n’est pas vrai. Ce sera dur de rester en P1, c’est vrai. Mais tant pis, même si c’est un échelon en dessous, on fera une équipe de fou pour tout de suite remonter."
"Si on est correct humainement avec moi, je tiendrai parole"
José Lardot va aussi s’occuper des installations. "Le président voudrait jouer à Sorée mais ça paraît compliqué. Il nous faudra un bon terrain et je peux sans problème mettre une machine à Evelette pour refaire quelque chose de bien. De bonnes conditions de travail, c’est important, surtout avec les joueurs qui je vais faire venir."
Au coaching, José Lardot ne veut rien changer. "Olivier Cauz connaît le foot et fait du très bon boulot. Je ne vois pas pourquoi on changerait, c’est la meilleure solution. Il y a toujours des possibilités mais il faut quelqu’un avec du métier et que les anciens respectent"
Décrié, le Givois de 70 ans sait qu’il sera attendu au tournant. Mais il est prêt à prendre le risque. "Je le répète, si on est correct humainement avec moi et qu’on me laisse travailler, je tiendrai parole. Le président a envie d’avancer et de me donner carte blanche. Il ne le regrettera pas."
Un discours déjà entendu à Ciney, Solières ou encore Waremme, avec la suite que l’on connaît. L’histoire se répétera-t-elle à Evelette ? "Pas si on me laisse faire ", conclut José, plus déterminé que jamais.