Projets éoliens : Ohey mène l’enquête
Avec un projet bienen cours et un deuxième qui se profile, Ohey est courtisé par l’éolien. Trop au goût de l’opposition qui émet des réserves.
Publié le 27-03-2013 à 06h00
:focal(545x404:555x394)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/5CUJSBVHGVE4ZLVBV3C6UMD44U.jpg)
Fort d’un cadre de référence éolien, d’une cartographie fine des zones favorables et bientôt d’un décret, le gouvernement wallon offre désormais aux communes des outils pour mieux appréhender l’offre. L’occasion pour l’échevine en charge de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme Françoise Ansay (Écolo) de faire le point sur Ohey, lors du dernier conseil. Ohey séduit deux promoteurs, avec deux philosophies différentes et un total de 10 éoliennes. Sur les bancs de l’opposition, on craint de mettre à mal le schéma de structure communal et le cadre de vie des habitants.
Comme l’a rappelé l’échevine, en terme de localisation potentielle, le découpage du territoire est désormais conçu sous forme de lots, de différentes tailles afin d’attirer tant de gros promoteurs que des sociétés de type «coopérative». Ohey fait partie du «lot 26 aux côtés de Gesves et de quelques bouts de localités avoisinantes comme Hamois, Havelange ou Andenne. Un lot qui est en mesure d’accueillir de 20 à 30 éoliennes.
Pour l'heure, deux projets sont donc en lice. Le plus ancien, situé à cheval entre Ohey et Gesves, est porté par Windvision et concerne 6 unités. «La réunion d'information remonte a plus d'un an et l'étude d'incidence a été effectuée, explique Françoise Ansay. L'enquête publique est en cours jusqu'au 17avril.» La commune devra remettre son avis. Ensuite ce sera au tour du fonctionnaire-délégué de se prononcer.
Le second projet est porté par Eneco. Il a fait l'objet d'une présentation au collège et prendrait place le long de la route Sorée-Ohey. Il s'agit là de 4 éoliennes et l'on doit encore fixer une date pour la réunion d'information publique. Un promoteur qui, de l'avis de l'échevine, «est plus dans une démarche de participation citoyenne.» Et de regretter l'absence actuelle de décret qui aurait pu mettre les deux projets en concurrence.
Juste pendant les vacances
Du côté de l'opposition, cette convoitise à l'égard du territoire communal n'a pas que du bon. À commencer par cette enquête publique (sur le projet Windvision) programmée en pleines vacances de Pâques. Et sur ce point, le conseiller Didier Hellin (ID Ohey) compte sur l'union des communes concernées. «En 2004, le projet portant sur 12 éoliennes avait été recadré par les pouvoirs locaux. On espère que cette cohésion restera de mise.»
Les arguments d’emplois non délocalisables (on parle de 16 000 postes pour la Wallonie) ou de l’énergie à moindre coût ne convainquent pas outre mesures. Les alternatives existent.
Néanmoins, les principales craintes résident, à ses yeux, dans l'absence décisionnelle de la commune une fois le projet aux mains des privés mais aussi et surtout dans l'impact sur l'environnement: «Il faut savoir quel cadre de vie on souhaite, précise-t-il encore. Et j'aimerais que le cadre fixé par le schéma de structure soit pris en compte.»