Coup de couteau mortel aux Fêtes de Wallonie à Namur: un mandat d'arrêt pour meurtre

La rixe a opposé deux jeunes hommes, dont l’un est de nationalité tchétchène. Un couteau a été sorti et un coup mortel a été porté. L’auteur présumé des faits, est âgé de 21 ans et vient de Huy. La victime, âgée de 19 ans, est de la région namuroise.

Les services de secours sont intervenus mais n’ont rien pu faire pour sauver la vie du jeune homme. Il est visiblement décédé sur le coup.

Les services de police, très présents la nuit dernière sur les Fêtes, sont rapidement intervenus. Le parquet de Namur a été avisé de ces faits. Le substitut de garde est descendu sur place, de même que le juge d’instruction.

Et samedi matin, vers 7 h, le principal suspect, auteur présumé du coup létal, a été appréhendé.

Du côté du parquet, on déclare que les circonstances des faits ne sont pas très claires. Selon des sources policières, cette bagarre à l’issue tragique s’est déroulée sur fond de rivalité amoureuse.

Samedi en fin de journée, on a procédé à l’autopsie du corps. Celle-ci a confirmé que la victime est décédée d’un coup de couteau porté au cœur. L’interrogatoire de l’auteur présumé des faits, âgé de 21 ans, a eu lieu dimanche. Le juge d’instruction a décidé de le placer sous mandat d’arrêt, du chef de meurtre.

"Que ça se passe ou non durant les Fêtes de Wallonie, c’est et cela reste un événement dramatique", a commenté samedi Maxime Prévot, le bourgmestre de Namur. "Un jeune de 19 ans qui perd la vie dans ce type de circonstances, c’est un drame."

Le bourgmestre namurois évoque un fait isolé et rappelle que d’importantes mesures de police ont été prises pour renforcer la sécurité durant les Fêtes de Wallonie. "Il y a de nombreux contrôles qui sont et seront réalisés, visant les stupéfiants mais aussi tous les types d’armes. Mais il est évident qu’on ne peut pas tout contrôler, tout quadriller."

Un garçon gentil, un boxeur prometteur

La victime du coup de couteau est un Namurois âgé de 19 ans et prénommé Akram. Il était scolarisé à Namur et boxait depuis deux ans et demi à la Boxing Academy Les Gants d’or, à Andenne. Son coach, Saber Gasmi, se souvient d’un garçon posé et gentil : «Il ne manquait pas un entraînement. Il était très respectueux, il n’avait jamais un mot plus haut que l’autre et ne se prenait jamais la tête avec personne. Il avait un bon mode de vie, il ne buvait pas, ne fumait pas, il était sportif, allait à l’école et avait des projets.»

Akram faisait de la boxe, mais était tout sauf un bagarreur, insiste son entraîneur : «On croit souvent que les boxeurs sont des gens violents, qui cherchent les problèmes, mais c’est faux. Un vrai boxeur sait se canaliser et ne fait jamais de complications. Akram était comme cela.» «J’aurais préféré qu’on m’interroge à propos de ses résultats sportifs, conclut Saber Gasmi, très marqué. La saison dernière, Akram a terminé en finale du Championnat de la Ligue francophone. C’était un boxeur prometteur et il avait la vie devant lui. »