Bomel: avec un seul maraîcher pour sa première, le marché devra démarcher
Le nouveau marché avait déjà été reporté pour manque d’exposants, il s’est finalement fait ce mercredi. Un seul exposant était présent.
- Publié le 07-06-2023 à 19h08
- Mis à jour le 07-06-2023 à 20h10
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"Un exposant bien, c’est toujours mieux que dix exposants moins bien ", atteste Catherine, présente mercredi après-midi au premier marché de Bomel, aux anciens abattoirs. Pour cette première, seul le maraîcher L’moche a L’Laume de Bossimé était présent. "On le savait, maintenant on espère que d’autres collègues vont nous emboîter le pas", relativise l’ouvrier Jérôme Martin entre deux bottes de carottes. Il n’empêche, les clients étaient là. Pas de là à remplir l’esplanade, mais tout de même.
La volonté de créer un marché à cet endroit émane du comité de quartier, interpellé par les habitants sur un besoin de plus de commerces au cœur de Bomel. L’année dernière, une enquête a circulé pour vérifier que la demande était bien réelle. Environ 320 personnes y ont répondu. "Il y avait surtout un intérêt pour la nourriture", partage Pierre de Saint-Geroges, président du comité. En septembre, les étudiants en boulangerie-pâtisserie de l’Institut Technique prendront normalement leur emplacement.
L’intérêt confirmé, la suite du processus fut entre les mains de la Ville de Namur. C’est elle, via le cabinet de l’échevine de l’attractivité urbaine Stéphanie Scailquin, qui s’est occupée de la partie réglementation et de la recherche d’exposants. Trois maraîchers ont posé leur candidature, pour quatre à cinq emplacements disponibles. Le premier arrivé fut le premier servi. "On a proposé au deuxième maraîcher de venir mais il n’a pas voulu entrer dans une dynamique de concurrence, ce qui est compréhensible", partage Stéphanie Scailquin.
Bomel devient donc le 8e marché namurois. Mais le premier le mercredi, depuis la disparition de celui de la gare. "Je ne pense pas qu’il y ait trop de marchés, chacun a sa clientèle locale. C’est toujours une question du côté des ambulants de savoir si ça en vaut la peine, certains ont déjà fait un marché le matin-même, d’autres se préparent pour le jeudi matin.", poursuit l’échevine.
Jérôme Martin, le maraîcher du jour, parle d’une routine ancrée chez les ambulants. Eux n’étaient encore présents sur aucun marché du centre de Namur. Créneau est pris. Leur sixième et dernier. Pour combien de temps ? Ça reste à voir. "On va continuer à louer l’emplacement quelque temps et peut-être que nous prendrons un abonnement plus tard ", dit-il.