Accident mortel sur un chantier à Bouge: les travaux à l'arrêt
L’inspecteur du contrôle bien-être a exigé l’arrêt du chantier rue Hébar. Il demande à l’entreprise de construction d’analyser la situation et d’expliquer pourquoi le touret de câbles est tombé.
- Publié le 07-06-2023 à 16h27
- Mis à jour le 07-06-2023 à 17h06
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Mardi, un accident du travail mortel est survenu à Bouge, sur le chantier du futur zoning de Bouge rue Hébar, vers 11h30. Au lendemain, via communiqué de presse, l’auditorat du travail a fourni des précisions sur les circonstances du décès. "La victime, un ouvrier âgé de 53 ans, était occupée sur un chantier pour le compte d’une entreprise chargée d’installer des tuyaux de gaz de ville dans une tranchée. Alors qu’un touret de câbles était déplacé par une grue, il s’est détaché et a heurté l’ouvrier à la tête." Vu la masse qui l’a heurté et malgré son port du casque, le choc a été fatal. "Le SMUR est intervenu rapidement mais l’homme était décédé." La zone de police de Namur a ensuite avisé l’auditeur du travail de garde de l’accident. "Celui-ci est descendu sur place, accompagné d’un inspecteur du Contrôle du Bien-Être, chargé d’analyser la situation, en termes de santé et de sécurité au travail."
Trop tôt pour établir d’éventuelles infractions
L’objectif de cette descente sur les lieux était de tenter de comprendre les circonstances exactes de l’accident et de déterminer si une infraction a été commise. "L’inspecteur du Contrôle du Bien-Être a rédigé une injonction, indique Pascale Malderez, magistrate de presse. Le chantier est ainsi mis à l’arrêt et l’entreprise doit se conformer aux mesures prescrites par cet inspecteur, avant de pouvoir reprendre les travaux." Cela ne signifie en rien, à ce stade de l’enquête, que la responsabilité de l’entreprise est engagée dans cette triste histoire. "C’est avant tout une demande aux responsables de l’entreprise qu’ils analysent le chantier, la raison pour laquelle ce touret est tombé de la grue et ce qu’ils pourraient mettre en place pour que cet accident mortel ne se reproduise plus. Il est important de préciser qu’il est trop tôt à ce stade de l’enquête pour établir d’éventuelles infractions."
L’auditorat de presse en profite pour rappeler qu’un des objectifs de l’auditorat du travail en matière d’accident du travail, "C’est notamment de veiller à ce que ce type d’accident ne se reproduise plus. Les éventuelles infractions sont passibles d’un emprisonnement de 6 mois à 3 ans et/ou d’une amende de 4 800 € à 48 000 €, sur la base du code pénal social, outre une éventuelle infraction d’homicide involontaire.".
Quant à l’employeur personne morale, si des infractions sont constatées, il risque une amende de 24 000 € à 576 000 €.