Namur: pour avoir battu "papy" qui l’hébergeait, 18 mois de prison

La victime, âgée de 67 ans et handicapée à 90%, avait rencontré dans une église celui qui allait l’appeler "papy" mais aussi être son bourreau. Le sexagénaire avait décidé alors de l’accueillir chez lui. Sa gentillesse n’a pas été payante. Il semblerait que le prévenu, actuellement en détention, ait commencé à le maltraiter. Pour quels motifs ? L’instruction d’audience menée début mai n’a pas été en mesure d’éclairer le tribunal. De fait, l’auteur présumé des coups s’est posé en victime. Ce qui a eu pour effet d’irriter particulièrement le Parquet.

C. Det.
 La belle histoire commencée dans une église s’est vite transformée en cauchemar.
La belle histoire commencée dans une église s’est vite transformée en cauchemar. ©CleverStock – stock.adobe.com 

Les faits remontent au 21 janvier dernier. C’est à cette date que la victime se décide à déposer plainte. De fait, la police a été appelée à intervenir au domicile de l’hébergeur suite à une scène de coups. Pour se protéger, le logeur s’est même vu dans l’obligation de trouver refuge chez un voisin. Outre les propos tenus par le prévenu à l’audience et qualifiés par le Parquet "d’inaudibles", un autre élément ne plaide pas en faveur de l’agresseur présumé.

Celui-ci a déjà été condamné en 2015 par la Cour d’appel de Mons à une peine de prison ferme pour des faits de même nature à l’encontre d’une personne âgée. Il a bénéficié en son temps d’une libération conditionnelle qui, depuis, s’est vue révoquée.

Aux cinq ans requis par le Parquet, le tribunal correctionnel de Namur a condamné le prévenu à 18 mois de prison et à 400 € d’amende. La demande d’acquittement, sollicitée par la défense, n’a pas été suivie dans les faits.

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