Namur: 7 coups de couteau, un pronostic vital engagé… mais il n’a jamais voulu tuer sa mère

La tentative d’assassinat a été requalifiée en tentative de parricide. Le Namurois, qui a déjà passé 22 ans en prison, est condamné à dix ans.

C. Det.
Namur: 7 coups de couteau, un pronostic vital engagé… mais il n’a jamais voulu tuer sa mère
©Bonsales – stock.adobe.com

L’homme a un lourd passé judiciaire. Extorsions, vols avec violence, coups, infractions à la loi sur les armes, etc. Il a déjà passé 22 ans de sa vie derrière les barreaux. Sa dernière condamnation (avant les faits dramatiques évoqués devant le tribunal correctionnel de Namur), il l’a passée à Saint-Hubert d’où il est sorti fin octobre 2021. Là, il retourne vivre chez sa maman âgée de 70 ans, dans le Namurois. Le 29 juin 2022, tout bascule. Il se saisit d’un couteau et frappe sa maman à sept reprises, en pleine poitrine.

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Il la frappe violemment au visage, à coups de poing. Ensuite, il prend la fuite avec la voiture de la victime et sa carte bancaire. Sa cavale est de courte durée. Il est intercepté en gare de Luxembourg-ville. De son côté, la victime a été sérieusement blessée. L’arme blanche a atteint les poumons et le foie. Lors de sa prise en charge par les services de secours, le pronostic vital est engagé. Désormais, la maman se trouve dans un état profond de détresse psychologique.

Circonstance aggravante

Appelé à comparaître devant le tribunal correctionnel de Namur pour répondre de tentative d’assassinat, l’homme parle d’accident et déclare avoir saisi un couteau "car il avait peur de sa mère". Son acte n’était, selon lui, nullement prémédité. Lors de cette audience, le Parquet a requis 7 ans de prison à l’encontre du fils. C’est aussi à ce moment que la notion de "tentative de parricide" a été évoquée. Une prévention qui constitue une circonstance aggravante. Il a été à nouveau appelé à se défendre sur base de cette requalification. Là, le prévenu a répété ne pas avoir voulu attenter à la vie de sa maman. "La vie avec ma mère était difficile mais je n’ai jamais voulu la tuer."

Son conseil, le bâtonnier Jean Sine, a mis l’accent sur l’enfance chaotique de son client. La séparation de ses parents, la disparition brutale de son père et la tentative de suicide de sa mère l’ont poussé peu à peu vers la délinquance. Le jugement requalifie la tentative d’assassinat en tentative de parricide et estime l’ensemble des préventions établies. Le prévenu écope d’une peine de dix ans ferme. Quant à la maman, partie civile, elle reçoit une somme provisionnelle de 5 000 € et va faire l’objet expertise médicale.

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