Flawinne: la Gozette rend hommage à Tine Briac, une vie entière consacrée au théâtre wallon
Disparue en 2003, la comédienne Tine Briac est à l’honneur dans le dernier numéro de la revue La Gozette.
Publié le 25-05-2023 à 14h05 - Mis à jour le 25-05-2023 à 14h06
Vingt ans après sa disparition, la Flawinnoise Tine Briac (1914-2003) est à l’honneur dans le dernier numéro de La Gozette. Éditée par le Comité Animation de Flawinne (CAF), la revue lui consacre pas moins de dix pages pour retracer le parcours de cette personnalité hors norme qui joua un rôle de premier rang dans le théâtre wallon auquel elle consacra sa vie entière.
En guise de documentation, l’équipe de la Gozette a épluché de multiples articles de journaux ( Vers L’Avenir, Confluent…) et divers ouvrages afin de proposer un portrait chronologique et complet de cette femme de scène. Les témoignages de la comédienne Christiane Timsonet et Dominique Calozet, filleule de Tine Briac, ont également permis de cerner la personnalité de l’artiste. Avec le soutien de cette dernière et des archives photographiques de L’Avenir, plusieurs clichés inédits ou méconnus ont pu ainsi illustrer cette publication.
Une vie dédiée au théâtre
Dès sa plus tendre enfance, Tine Briac manifeste un goût prononcé pour la comédie. À l’âge de treize ans, elle s’illustre déjà, dans la troupe de la verrerie d’Herbatte, avec le rôle d’une jeune ingénue dans DJan Bourique. À partir de ce premier essai fructueux, le virus du théâtre ne la quitte plus puisqu’elle poursuit sa carrière, en 1932, sur les planches du Théâtre de Namur via le Cercle royal Sambre et Meuse.
Enrichie par l’expérience acquise, elle officie ensuite comme metteuse en scène avec la comédie Troisième étage, malgré le contexte tendu de la guerre 40-45.
Durant cette même période, elle participe avec d’autres comédiens à l’élaboration des premières pièces radiodiffusées sur Radio Namur, tout juste créée.
À la fin du conflit, elle intègre le Théâtre wallon namurois, né de la fusion entre le Cercle Sambre et Meuse et la troupe de la Renaissance. L’occasion pour elle de partager la scène, entre autres, avec Marcel Melebeck, l’homme qui partagera sa vie durant plus d’un demi-siècle.
1966 est une année phare pour la comédienne puisqu’elle comptabilise désormais 255 représentations au Théâtre royal de Namur et franchit une étape supplémentaire dans sa carrière artistique. À savoir la création de la Compagnie Tine Briac qui proposera alors une moyenne de trois spectacles par an.
Lauréate de la Gaillarde d’Argent en 1976, Tine Briac poursuivra son activité théâtrale avec son mari jusqu’en 1999, date à laquelle elle met un terme définitif à sa carrière. Quatre ans plus tard, elle s’éteint, le 16 juillet, à l’âge de 88 ans, au terme d’un parcours riche de plus de 300 pièces. Pour rappeler son bon souvenir, une rue parallèle à celle de la Boverie, à Belgrade, porte dorénavant son nom.
Flawinne d’hier et d’aujourd’hui
Publiée depuis 2001 par le CAF, la Gozette fait la part belle à l’actualité associative, sportive et culturelle de Flawinne. Sans oublier d’aborder quelques pans d’histoire liés au village et son patrimoine. Chaque année, deux numéros sont tirés à 2050 exemplaires avant d’être distribués gratuitement dans les boîtes aux lettres des habitants de la localité. Et pour alimenter les pages de la revue, une dizaine de collaborateurs bénévoles sont à l’ouvrage sous la supervision de Dominique Renier, présidente et metteuse en page du média. De quoi proposer des contenus variés et attrayants, destinés à valoriser les attraits de Flawinne auprès d’un large public.