Une histoire tirée par les chevaux
Le char, c’est toute une histoire. Les chevaux qui le tiraient naguère ont également contribué à la légende de la Royale Moncrabeau.
Publié le 24-05-2023 à 06h00
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"Quand il est complètement déplié et monté, le char peut accueillir une petite trentaine de Molons", décrit le Molon Dany Dethier, responsable du matériel. "Il est très large et culmine à près de cinq mètres. Quand on circule dans de vieilles rues étroites, notamment en France, on doit être très vigilant aux petits potelets mais aussi aux câbles électriques aériens qui traversent les voiries. On a toujours une grande perche en bois avec nous pour relever les fils et nous permettre de passer en sécurité."
Molon depuis 58 ans, Guy Debouck a connu l’ancien char. "Et celui-là accueillait les 40 Molons", rappelle le vice-président de la Moncrabeau. "Il était en bois et il était tiré par de solides chevaux brabançons qui étaient couverts d’une grande cape rouge. Un jour, dans une rue pentue, les chevaux étaient vraiment en difficulté. Ils ont même mis les genoux au sol… avant de repartir. Quel courage !"
Anecdote plus grinçante: le vendredi des Fêtes de Wallonie 2017, le char s’était ramassé un PV… pour mauvais stationnement dans la rue de Bruxelles.
Les Molons espèrent retrouver leur fier destroyer dans quelques mois. Les gradins métalliques vont également retrouver belle allure. "Choisissez le coloris, on vous remettra tout ça gratuitement en peinture", annonce-t-on chez Sacotte. Dans cette entreprise familiale, on apprécie visiblement le folklore haut en couleur.