Pas banal à Wierde: les voleurs ont été géolocalisés par un étudiant et le butin d’autres vols retrouvé
Un étudiant s’est fait voler son portable et son GSM à Namur. Grâce à la géolocalisation, les voleurs ont été arrêtés, dans un squat à Wierde. Rocambolesque.
Publié le 05-05-2023 à 18h48 - Mis à jour le 05-05-2023 à 18h49
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Jeudi matin, vers dix heures, quelqu’un sonne à la porte de Pierre Pagès, un riverain de la chaussée de Marche, à Wierde.
"C’est un jeune étudiant originaire de Ciney", situe le Wierdois. "Il m’explique qu’il avait garé sa voiture la veille à Namur. Et on lui a volé un sac dans lequel se trouvait son ordinateur avec ses notes de cours mais aussi son GSM."
Le jeune homme avait déjà fait le détour par les services de la police de Namur. Grâce à une puce intégrée dans un de ses appareils électroniques, on est parvenu à localiser l’endroit où se situaient les objets volés. Mais la police n’intervient pas directement.
Le jeune homme s’est alors décidé à se rendre sur place, au 632 de la chaussée de Marche, à Wierde. Le bâtiment situé au coin de la rue des Pacages est inoccupé.
Il se renseigne alors dans le voisinage. "Je lui ai expliqué que le bâtiment est inoccupé depuis deux ou trois ans. Et il est régulièrement squatté", détaille Pierre Pagès.
Quatre mineurs en séjour illégal
Entre-temps, la police a débarqué sur les lieux. Des renforts du groupe des interventions spéciales (GIS) arrivent également.
Les policiers investissent le bâtiment et découvrent que quatre jeunes gens occupent les lieux.
"Il s’agit de quatre mineurs de nationalité algérienne", est-il précisé du côté de la police de Namur. "Ils sont en séjour illégal." Et l’un d’entre eux est déjà placé sous la tutelle du juge de la jeunesse d’Anvers.
Sur place, les policiers retrouveront l’ordinateur et le GSM de l’étudiant mais aussi le butin d’autres vols commis récemment.
La suite de leur trajectoire dépendra de l’office des étrangers mais aussi des magistrats de la jeunesse qui seront saisis de ce dossier.
La géolocalisation aura donc aidé les forces de police. "Ce n’est pas vraiment un cas courant", précise Olivier Libois, le chef de corps de la police de Namur. "Mais si la personne préjudiciée a des possibilités de géolocaliser le bien qui a été dérobé, cela peut évidemment servir à l’enquête." Avec, en l’occurrence, des résultats aussi rapides que probants.