Namur: battu par celui qui l’appelait papy

La victime avait rencontré son bourreau à l’église. 5 ans de prison sont requis contre le prévenu.

JVE
 La belle histoire avait commencé dans une église mais elle n’a pas duré longtemps.
La belle histoire avait commencé dans une église mais elle n’a pas duré longtemps. ©CleverStock – stock.adobe.com 

À l’entendre lors de l’audience, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Namur, on aurait dû lui donner le bon Dieu sans confession. Le fait que le prévenu se pose en victime dans le dossier a le don d’exaspérer le ministère public, qui qualifie les propos du prévenu d’"inaudibles " et son attitude de "désagréable".

Les faits ont eu lieu en janvier dernier. La victime, âgée de 67 ans et reconnue handicapée à 90%, a rencontré le prévenu dans une église et a proposé de l’héberger. Plusieurs proches du sexagénaire évoquent des faits de maltraitance. Il a déposé plainte contre la personne qu’il hébergeait, le 21 janvier, alors que la police a dû intervenir à la suite d’une scène de coups. Après celle-ci, la victime s’était réfugiée chez un voisin. Le prévenu avait été condamné en 2015 par la cour d’appel de Mons à une peine de prison de 14 ans pour des faits de même nature sur une personne âgée. Il était sorti sous libération conditionnelle en 2021. Sa libération conditionnelle a depuis lors été révoquée.

Le parquet de Namur requiert 5 ans de prison à l’encontre de l’intéressé, fustigeant l’attitude de celui-ci qui se présente comme la victime d’un complot.

L’acquittement est plaidé par l’avocate du prévenu, estimant que le dossier est dépourvu d’éléments objectifs permettant d’asseoir la culpabilité de son client.

Jugement le 25 mai.

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