Une journée "digne d’un film d’action criminel" à Namur: coups de couteau, séquestration et course-poursuite avec fusillade

Le substitut Séminara évoque “une traque dont le but était de tuer après une agression commise en bande”. 10 prévenus sont concernés par ces faits.

JVE
 Coups de couteau, séquestration, racket, course-poursuite avec fusillade. Une vraie guerre des gangs.
Coups de couteau, séquestration, racket, course-poursuite avec fusillade. Une vraie guerre des gangs. ©Vadym – stock.adobe.com 

Réquisitoire et plaidoiries sont intervenus, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Namur dans un dossier de règlement de compte entre deux bandes rivales.

Le jour des faits, le frère d’un des prévenus a été agressé: deux membres d’une bande urbaine namuroise ont tenté de lui porter des coups de couteau. Son frère et ses amis se sont alors mis à la recherche des agresseurs. Un membre du clan adverse a été séquestré afin qu’il les mène à leur cible. Il a été frappé et dépouillé de ses effets personnels. Vers 04 h 00, une course-poursuite de plusieurs kilomètres a eu lieu. Durant celle-ci, plusieurs coups de feu ont été tirés.

Le substitut Seminara évoque la rivalité de longue date entre deux bandes urbaines. "Ces conflits de territoire, ces rivalités ont débouché sur un règlement de compte, une véritable vendetta digne d’un film d’action criminel, une traque dont le but était de tuer après une agression commise en bande."

6 ans de prison sont requis contre l’instigateur des faits. Le substitut namurois déclare: "Il a mis le processus en route et a tiré à 3 reprises sur une voiture en mouvement. Il a remué ciel et terre pour retrouver son rival et est parti à sa rencontre avec une arme chargée, il avait la rage et l’intention de tuer. Les faits étaient structurés, organisés, des participants ont été recrutés." 6 ans sont requis contre un deuxième prévenu. Des peines de 4 ans de prison sont réclamées pour 2 prévenus. 3 ans sont requis pour 2 autres, et 2 ans le sont pour deux co-prévenus. Une peine de 6 mois est réclamée contre l’auteur de l’agression initiale.

Les avocats de la défense réfutent l’existence d’une association de malfaiteurs mais évoquent plutôt une bande d’amis d’enfance. Tous évoquent le temps qui s’est écoulé depuis les faits et l’évolution positive de leurs clients respectifs. Des peines assorties de sursis sont plaidées pour les deux hommes contre qui 6 ans de prison sont requis. Des peines de travail sont plaidées pour 4 prévenus et la suspension du prononcé de la condamnation est sollicitée pour un dernier. 3 des prévenus étaient absents et n’étaient pas représentés.

Jugement le 25 mai.

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