Square Léopold à Namur: 60 kg de documents à l’enquête publique dès la fin du mois
Pour un mois, dès le 24 avril, les Namurois sont invités à consulter le dossier de réaménagement du square Léopold en commerces, bureaux et logements. Une imposante brique à éplucher.
- Publié le 13-04-2023 à 10h17
- Mis à jour le 14-04-2023 à 12h30
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Avec ses 18 000 m2 de surfaces commerciales, 10 000 m2 de bureaux, 11 600 m2 de logements et un parking de près de 900 places, la reconversion du square Léopold peut être considérée comme le projet mastodonte du centre-ville. Il est aussi l’un des dossiers les plus polémiques de ces dernières années et a fortiori, l’un des plus compliqués à faire avancer.
Une étape cruciale vient d’être franchie, indique la Ville de Namur dans un communiqué de presse: "Ce 31 mars 2023, le dossier du pôle multifonctionnel et lieu d’expérience namurois du quartier Léopold a été déclaré comme complet et recevable par la Wallonie. Le projet va désormais être soumis à l’enquête publique."
Les citoyens namurois sont invités à faire part de leurs réclamations et venir découvrir le dossier dans le détail entre le 24 avril et le 25 mai, à l’Hôtel de Ville. Une version électronique sera accessible via différents canaux. "Une maquette 3D du projet sera également accessible au sein de la Maison des Citoyens de l’Hôtel de Ville selon les heures d’ouverture", précise encore la Ville de Namur.
60 kg de paperasses
Côté paperasses, le dossier de réaménagement du square Léopold affiche également des mensurations records à l’échelle namuroise. "On a pris nos renseignements auprès de l’administration et il ne s’agit pas du genre de dossier que l’on transporte sous son bras. Ce serait même le plus gros ayant transité par les services", indique Marcel Guillaume, porte-parole de l’ASBL Ramur dont la mission est d’analyser les différents projets sous l’angle de la biodiversité. Et d’ajouter: "Il y a 60 kg de papier et des milliers de pages dont 750 rien que pour l’étude d’incidences environnementales."
Des chiffres qui ne réjouissent pas l’ardent défenseur des arbres. Moins finalement pour les aspects environnementaux que pour le temps que va nécessiter l’analyse des documents à disposition. "On espère que tout sera accessible dans la version électronique, confie Marcel Guillaume. Sinon, le travail sur place s’annonce colossal."
Le volume de pièces à éplucher pourrait dissuader plus d’un citoyen, même les plus concernés. Pourtant, Ramur entend bien réagir à l’enquête publique. "Forcément, c’est l’étude d’incidences qui va prioritairement faire l’objet de notre attention, dit Marcel Guillaume. Mais on ne va pas uniquement se focaliser sur les aspects liés à la biodiversité. On veut mettre toutes les chances de notre côté pour sauver les arbres."
Le Vedrinois envisage également la suite. Si le promoteur, Besix, obtient son permis de bâtir, Ramur introduira un recours au conseil d’Etat. Comme elle l’a fait lors de l’étape administrative préalable, à savoir la validation du périmètre de remembrement urbain (PRU). "Malheureusement, le recours n’est pas suspensif", fait remarquer Marcel Guillaume. Et notre interlocuteur de craindre qu’un jour, les travaux démarrent, que les arbres soient abattus, avant même qu’un arrêt n’ait été rendu.