Grève flash à la prison de Namur

Depuis mardi, 22h, le personnel de la prison de Namur est en grève. Il proteste contre la surpopulation carcérale et les problèmes d’insécurité liés.

J.No.
 La moitié du personnel était en grève ce matin.
La moitié du personnel était en grève ce matin. ©ÉdA – Florent Marot

Plus de 230 détenus pour 220 lits, c’est de trop pour les agents pénitenciers de la prison de Namur. "Nous avons été obligés de mettre des matelas au sol", commente Arnaud Hénin, délégué permanent CGSP. Le problème de surpopulation n’est évidemment pas nouveau dans nos prisons wallonnes. Mais le personnel souhaite faire bouger les lignes. C’est la raison pour laquelle, en accord avec les syndicats, ils ont déposé un préavis de grève la semaine dernière. "Nous avons ensuite rencontré la direction régionale sud qui chapeaute les prisons wallonnes. Malheureusement, la réunion n’a rien donné. Il n’y a eu aucune avancée positive." Il a donc été décidé de débrayer mardi, à 22h. "C’est une grève flash qui prendra fin ce mercredi à 22h. Ce matin, 50% du personnel, agents compris, était en grève. Je m’attends à davantage cet après-midi (NDLR: les horaires sont à pause)."

Plus que la surpopulation, les membres du personnel dénoncent les problèmes de sécurité. "Nos équipes sont formées de plus en plus de jeunes agents. Ils ne possèdent pas encore les connaissances et l’expérience pour réagir en situation problématique. C’est ce qui se passe en ce moment puisque certaines cellules comptent trois au lieu de deux détenus. Le rapport de force est totalement déséquilibré. Il y a plus de tension que d’habitude entre les murs de la prison." La semaine passée, un agent a été blessé lors d’une intervention. C’est la goutte qui a fait déborder le vase. "Nous souhaitons, par ce mouvement, faire réagir la direction générale et le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne."

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