Namur: une note trop épicée pour le restaurateur asiatique

Pris dans un quiproquo et malmené par le Covid, ce restaurateur de la région mosane a des arguments à faire valoir, au moment de payer l’addition pénale.

S.Hq.
 Après le contrôle, le restaurateur avait bien rattrapé la sauce.
Après le contrôle, le restaurateur avait bien rattrapé la sauce. ©ÉdA – 10114294739 

Abdul laisse couler quelques larmes, en pleine audience. Il ne comprend pas trop ce qui lui arrive depuis ce contrôle de l’Afsca, le 15 février 2019. "L’inspecteur lui avait signalé quelques manquements mais il lui avait dit que s’il faisait le nécessaire, il n’y aurait pas d’amende", rappelle Me Anciaux, l’avocat du restaurateur. L’agence effectue une deuxième visite, le 23 mai et là, tous les feux passent au vert. Mais quelques jours plus tard, Abdul reçoit un étonnant courrier: il est sanctionné d’une amende de 320 €. "Il connaît des difficultés financières et demande un étalement des versements", continue le défenseur. La première tranche sera réglée et puis, Abdul va être malmené par le coronavirus. "J’ai passé trois semaines à l’hôpital et il faudra un an pour que je m’en remette", souffle-t-il à la présidente Chantal Bourgeois. Mais le dossier suit son cours et la sanction administrative se mue en transaction pénale. Abdul n’y comprend plus rien. "Mais il est vraiment de bonne foi", assure son avocat qui demande la plus grande indulgence. Le parquet réclame une amende de 2 400 €. Mais vu les explications du prévenu, on trouve cette note bien trop épicée. Sera-ce aussi l’avis de la juge ?

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