Wépion: une dizaine d’arbres rares dévastés par les castors, près de 2.500€ de dégâts (photos & vidéo)
Situé à proximité du ruisseau du Suary, le jardin de Pierre Joyeux est en proie aux castors depuis une semaine. Une dizaine d’arbres sont touchés.
Publié le 07-02-2023 à 18h19 - Mis à jour le 09-02-2023 à 14h17
La quiétude de la rue du Suary, sur les hauteurs de Wépion, est mise à mal depuis une semaine. En cause, de nouveaux arrivants dans le bosquet à proximité directe de son habitation: des castors. Ces derniers s’attaquent déjà à certains arbres, créant de ce fait un barrage dans le ruisseau traversant le petit bois. Mais les rongeurs ne s’arrêtent pas là. "Il y a un petit conduit sous la route pour faire passer le ruisseau qui traverse mon jardin vers le Suary, exprime le propriétaire des lieux . C’est ce ruisseau que les castors remontent. Une fois à hauteur de mon jardin, ils trouvent mes arbres."

Et des arbres, ce n’est pas ce qui manque dans le jardin de Pierre. Passionné d’horticulture, ce retraité a planté près de 600 arbres dans son jardin de 30 hectares. Dix d’entre eux ont été attaqués par les castors.

Certains sont d’ailleurs des espèces rares qu’on ne trouve pas dans la pépinière du coin. " Il y en a qui viennent d’Angleterre et qui sont difficiles à trouver. " Malheureusement pour lui, les rongeurs ne font pas la distinction entre les arbres rares et les plus communs. " Ils ont coupé un Sorbus Wardii, une espèce tibétaine à près de 125 € la pousse, d’une hauteur de 7 mètres. Il n’en reste qu’une souche taillée en pointe, je n’ai retrouvé aucune branche dans le jardin. Ils m’ont aussi taillé un magnolia, un liquidambar et ont attaqué l’écorce d’un frêne. Au total, j’estime mes dégâts à 2 500 €. "

Pierre a installé des treillis à la sortie de son jardin pour empêcher les nuisibles de venir continuer le massacre, en espérant que le dispositif ne contribue pas à boucher le conduit. " J’ai contacté la DNF (Département nature et forêts) pour qu’ils viennent déplacer les castors mais je n’ai pour l’instant obtenu qu’une dérogation, comme le veut la procédure. Selon eux, ce sont des bêtes venues de France qui suivent la Meuse petit à petit. La propreté du fleuve étant très bonne, leur progression est rapide. Ensuite, certains remontent les affluents qu’ils trouvent et qui sont propres, comme c’est le cas ici. Ce qui est étonnant, c’est que le ruisseau qui traverse mon jardin est considéré comme un égout. "
Pierre n’est pas la seule victime de la rue du Suary. Une voisine a également vu sa haie de hêtre perdre quelques troncs.