Namur : quatre candidats pour devenir procureur du roi
Qui va succéder à Vincent Macq à la tête du parquet de Namur ? Sophie Debelle, Étienne Gaublomme, Frédéric Gilson et Marc Servais sont candidats.
Publié le 03-02-2023 à 07h00
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Les candidats pour le poste du procureur du roi de Namur avaient jusqu’à ce jeudi, minuit, pour déposer leur CV et leur lettre de motivation. Et sauf rebondissement de toute dernière minute, digne d’un mercato de la Premier League anglaise, ils sont finalement quatre à vouloir succéder à Vincent Macq, parti le 1er mars à Mons.
Il y a une femme et trois hommes. Trois candidats sont "maison" et un est "extérieur". Dans les lignes de leur curriculum, on découvrira des générations mais aussi des expériences et compétences assez différentes… Bref, il y a pas mal diversité parmi les postulants. "Si je devais miser une pièce, sincèrement, je ne sais pas sur qui je la placerais tant chacun a vraiment ses chances", résume un magistrat namurois.
Le jeu s’est considérablement ouvert le 13 janvier dernier, premier jour du dépôt des candidatures. Jusque-là, un nom semblait s’imposer, celui de Philippe Dulieu. L’actuel procureur du roi de Liège arrivera à la fin de son second mandat en 2024 et un retour à Namur semblait inscrit dans les astres. Le Liégeois connaît les lieux: il a été le patron du parquet namurois de 2011 à 2014. Mais, grosse surprise, Philippe Dulieu a rapidement fait savoir qu’il ne serait pas candidat. Les cartes sont rebattues.
Aujourd’hui, ce sont donc quatre magistrats qui se lancent dans la bagarre. Parmi les trois candidatures internes, on retrouve celle de Marc Servais, l’actuel procureur de division de Namur, un peu le bras droit actuel de Vincent Macq. L’homme connaît tous les couloirs du vieux palais: il les arpente depuis 1995. Trafics de voitures, homicides, législation sur les armes… Le 1er substitut a géré des matières et dossiers très variés.
Sophie Debelle, la deuxième postulante, est également une figure connue du parquet namurois. La première substitute est cheffe de la section économique et financière, elle dispose donc également de cette capacité à mobiliser une équipe. Le troisième "Namurois", c’est Étienne Gaublomme, substitut très présent sur le terrain des stups, des dossiers chauds actuellement dans la région.
Frédéric Gilson est le quatrième visage. Après un passage au parquet en section jeunesse, il est juge d’instruction à Dinant depuis une dizaine d’années. L’homme pourrait donc avoir un regard plus extérieur sur le fonctionnement du parquet de Namur. Un atout ? On devrait le savoir dans les prochains mois.
Avant la mi-mars, chacun des candidats devra présenter son plan de gestion, sa vision pour le futur parquet de Namur. En mai, le conseil supérieur de la Justice auditionnera les quatre postulants. La décision devrait tomber avant l’été avec une prise de fonction du nouveau procureur à la rentrée de septembre. Un calendrier idéal mais pas irréaliste.