Province de Namur : 30 bébés en attente d'une famille d'accueil
" Famille d’accueil " tire la sonnette d’alarme et alerte sur les besoins de familles pour accueillir des bébés entre 0 et 1 an à moyen ou long terme.
Publié le 13-01-2023 à 18h06 - Mis à jour le 13-01-2023 à 18h07
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La Fédération des Services d’accompagnement en accueil familial est inquiète pour ses tout-petits. En 2022, le service Famille d’accueil a recensé 166 demandes de prise en charge à long terme pour les bébés entre 0 et 1 an. 36 d’entre eux seulement ont pu être pris en charge.
En province de Namur, une trentaine de bébés attendent toujours de trouver une famille. "On a trouvé des solutions pour un certain nombre d’enfants mais on s’inquiète pour les autres. Il faut les protéger pour leur permettre de bien grandir", exprime Guy De Backer, porte-parole de Famille d’accueil.
Gardés à l’hôpital sans motif médical
Ces chiffres émanent des Services d’aide à la jeunesse (SAJ) et des Services de Protection de la Jeunesse (SPJ). "Les tribunaux et services prennent des décisions pour éloigner les enfants de leur milieu de vie. On remarque une grande augmentation des demandes pour les très jeunes enfants. Mais nous sommes souvent confrontés à des enfants qui ne sont pas pris en charge assez tôt. De ce point de vue, qu’ils soient pris en charge très tôt est peut-être une bonne nouvelle ; cela peut éviter qu’ils ne soient abîmés par la vie", poursuit le porte-parole.
En attendant, les petits attendent en pouponnière (par opposition aux crèches qui ne proposent qu’un accueil de jour), dans des services d’urgence ou parfois même à l’hôpital, sans motif médical.
Les accueils de moyen à long terme fonctionnent par contrats d’un an, renouvelables. Cette alternative est dans l’intérêt de l’enfant, pour que celui-ci puisse grandir dans un environnement sain et stable.
Bien sûr, d’autres enfants (jusqu’à 18 ans) attendent aussi un foyer. En Fédération Wallonie-Bruxelles, il manque 600 familles d’accueil, d’urgence ou court terme et de moyen ou long terme. "Devenir famille d’accueil, ça change réellement la vie d’un enfant, même deux semaines", conclut Guy De Backer.