Un ancien étudiant namurois a bossé sur l’animation d’Avatar 2
Durant six mois, Amaury Coljon, diplômé de la Haute École Albert Jacquard, a animé les créatures aquatiques d’Avatar 2. Il travaille pour le studio Weta Digital, de Peter Jackson, en Nouvelle-Zélande.
- Publié le 15-12-2022 à 16h43
- Mis à jour le 15-12-2022 à 18h00
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Treize ans après le premier opus et son succès historique (2,9 milliards de dollars au box-office mondial), Avatar 2 a débarqué sur les écrans ce mercredi. En 3D ou en IMAX 3D afin de garantir une expérience cinématographique la plus immersive possible.
Aux commandes de cette suite, intitulée La Voie de l’Eau, l’infatigable James Cameron ( Titanic, Terminator, Abyss…) s’est à nouveau entouré d’animateurs talentueux pour donner vie à l’univers enchanteur de Pandora. Parmi ceux-ci figure un Belge, Amaury Coljon, qui a rejoint en mai dernier cette mégaproduction au budget pharaonique, estimé entre 350 et 400 millions de dollars selon Hollywood Reporter.
L’occasion d’évoquer cette expérience hors normes avec ce diplômé de la Haute École Albert Jacquard de Namur (HEAJ).
Amaury, comment as-tu embarqué dans ce blockbuster mondialement attendu ?
Après deux ans d’animation dans un studio à Montréal, j’avais toujours le rêve de partir en Nouvelle-Zélande, où se trouve le studio Weta Digital, de Peter Jackson ( Le Seigneur des Anneaux, King Kong, Tintin…), qui gère les images de synthèse d’ Avatar. J’ai donc postulé et à ma grande joie ma candidature a été retenue. Dès le départ, j’avais signalé aux responsables que j’étais davantage motivé de participer à la production de ce film. Et finalement, ce souhait s’est concrétisé car le studio recherchait encore du personnel pour œuvrer sur ce deuxième volet.
À ton arrivée en Nouvelle-Zélande, le 1er mai, le film était encore loin d’être achevé…
Durant près de six mois intensifs, mon équipe a dû animer deux tiers du long-métrage. Les réalisateurs veulent toujours peaufiner leur projet jusqu’au dernier moment. Ce qui contraste avec la croyance selon laquelle la sortie d’une bande-annonce, plusieurs mois plus tôt, signifie qu’un film est prêt. En réalité, on ne vous montre que les quelques images qui ont été terminées (rires).
Quelles étaient tes tâches précises sur Avatar 2 ?
Mon boulot consistait surtout à animer les créatures sous-marines ainsi que les Ikrans, monstres volants déjà visibles dans le premier film. Pour les séquences aquatiques, nous devions tenir compte du mouvement des acteurs lors du tournage en "motion capture" (NDLR: technique qui enregistre les positions des comédiens en vue d’une restitution visuelle en temps réel). Il s’agit alors de donner l’illusion du mouvement de la nage sous l’eau, réalisée quant à elle par le département des effets spéciaux.
Que retiens-tu de cette expérience ?
Je suis d’abord fier d’avoir travaillé sur ce film car il est dirigé par un grand réalisateur et que beaucoup de personnes vont découvrir le résultat final. C’est aussi gratifiant qu’il s’agisse d’une production repoussant les limites du possible, qui place le curseur encore plus haut en termes d’effets spéciaux pour les années futures. J’ai hâte de le découvrir au cinéma avec les spectateurs afin d’observer leurs réactions. Par ailleurs, je le recommande en 3D car il a été pensé dès le départ avec cette technologie.