Namur: sa mère refuse de lui donner 50€, il lui crève un oeil

Il voulait 50 € pour acheter de la cocaïne. Dix ans de prison sont requis par le ministère public.

JVE
 Le fils a préféré boire un verre plutôt que d’aider sa mère.
Le fils a préféré boire un verre plutôt que d’aider sa mère. ©delkro – stock.adobe.com 

La nuit du 13 au 14 février 2022, Daniel (prénom d’emprunt), 43 ans et polytoxicomane, voulait soutirer 50 € à sa mère. Ce jour-là, elle avait décidé d’être ferme et de dire non. La réponse de son fils ? Un déferlement de violence et de coups au visage. Une scène qui s’est terminée de façon horrible: Daniel lui a enfoncé un pouce dans l’œil, crevant celui-ci. Il a ensuite pris la fuite, la laissant dans "un état épouvantable", préférant aller boire des canettes de bière. Ce n’est que 12 heures plus tard qu’il est revenu dans l’habitation, visiblement convaincu qu’il avait tué sa victime. Il a alors appelé les secours, mais a refusé de prodiguer les premiers soins, déclarant qu’elle avait été agressée par une personne inconnue. Interrogé par la police, celui qui a déjà été condamné à trois ans de prison pour vol avec violence, a finalement reconnu avoir porté deux coups de poing à la victime.

Interrogé par la présidente Matagne au sujet de cette tentative de meurtre, il déclarait: "J’ai agi en pleine impulsivité, j’étais fâché, je n’avais pas d’argent car mon administrateur de biens ne m’en donnait pas assez. Je me remets en question, c’était une grave erreur. Je veux être suivi pour mes assuétudes."

Le conseil de la victime explique: "Jusqu’à ce mercredi soir, elle ne savait pas si elle allait se constituer partie civile. Elle l’a finalement fait, pour que son statut de victime soit reconnu." Pour 50 euros de drogue, il a failli tuer sa mère. Aujourd’hui, cette dame est toujours traumatisée par ce qu’elle a vécu. Elle n’ose plus rentrer dans son habitation, où ont eu lieu les faits.

Le substitut Seminara, évoquant le calvaire de la victime, qui a dû subir une reconstruction de la face, requiert une peine de 10 ans de prison. Me Closson, évoquant les addictions de son client, plaide une peine assortie d’un sursis probatoire. Jugement le 19 janvier.

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