Batireno à Namur : la pêche aux conseils pour réduire sa facture énergétique
Les visiteurs ont poussé les portes de Namur Expo, ce week-end, à l’occasion du salon Batireno. Une question leur trottait en tête : comment moins souffrir de la crise énergétique ? Il n’y a pas de réponse toute faite.
Publié le 16-10-2022 à 18h10 - Mis à jour le 16-10-2022 à 18h11
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Même si les chaumières se refroidissent, nombreux sont ceux qui y regardent à deux fois avant de tourner la molette de leur radiateur. La question du coût des énergies est sur toutes les lèvres. Elle a naturellement monopolisé les sujets de discussions lors du dernier salon Batireno qui s’est déroulé tout le week-end à Namur Expo. Les visiteurs s’y sont bousculés dans l’espoir de trouver des réponses.
Pour ça, il y avait une étape sage quasi obligatoire: un moment d’échange avec l’un des conseillers présents au guichet énergie installé par le Service public de Wallonie dans le grand hall du palais des expositions namurois. Il a fallu s’armer de patience, parfois, avant d’avoir son tour. "On n’a jamais été autant sollicité, fait remarquer Valentin Andrianne, l’un des guichetiers sur le pont ce dimanche. Que cela soit sur un salon ou au bureau. Au bureau, la permanence est ouverte le matin. Il y a tellement de gens qui se présentent qu’on a même plus le temps de répondre au téléphone." Malgré la surcharge de travail, le conseiller en énergie prend sa mission particulièrement à cœur, en cette période de crise. "Notre métier prend tout son sens. Les gens nous demandent comment ils peuvent réduire leur facture. Ils ne cherchent plus seulement à obtenir des primes", dit-il.
Les visiteurs renseignés comprennent qu’il n’y a pas de réponse toute faite. Le service se fait au cas par cas, en fonction du type d’habitation dont on dispose.
Les guichetiers sont cuisinés sur les questions d’isolation, de chauffage, de photovoltaïque, etc. "Dans nos réponses, on doit toujours conserver notre neutralité. On ne cite ni marque ni entreprise… à moins qu’elle ne soit agréée", ajoute Valentin Andrianne.
Convaincre et rassurer
À Batireno, le chaland a tout sous la main pour se faire lui-même son étude de marché. Chacun des 130 stands déployés dans Namur Expo vante sa différence. Au fond du grand hall, un slogan suscite moult interrogations: "Le gaz, l‘énergie la moins chère d’Europe." Le stand qui l’affiche si fièrement, c’est celui du groupe Kauffman. "On entend partout que le prix du gaz a triplé, voire quadruplé, c’est vrai. Mais ce qu’on ne dit jamais, c’est qu’il s’agit uniquement du gaz naturel, le gaz de ville. Nous, nous sommes spécialisés en gaz propane, ce n’est pas le même gaz. Le propane est un déchet du pétrole. Et son cours n’a quasiment pas bougé depuis décembre 2021", explique Tanguy Ravet, commercial chez Kauffman. La société, dont l’une des quatre antennes est basée à Tamines prend un malin plaisir à le rappeler à toute personne faisant une halte à son stand.
"Les gens posent tous la même question: “Avec quoi doit-on se chauffer ?” Ils sont dans le flou", poursuit Tanguy Ravet. Bertrand Regniers, agent commercial chez DDG, va dans le même sens: "Tout le monde est perdu. Il y en a même qui se chauffe au charbon. Pour leur PEB, on les a incités à se chauffer au gaz ou avec une pompe à chaleur. Aujourd’hui, ils ne savent plus payer. Ils en ont marre d’être manipulés, ras-le-bol d’être envoyés au fossé. Mais maintenant, ils s’en rendent compte."
Et les exposants de tenter de convaincre et de rassurer, surtout. Chez DDG, on mise sur le bois, grâce à un poêle raccordé au système hydraulique de la maison. "Avec ça, on ne chauffe pas les oiseaux mais la chambre à coucher, la salle de jeux des enfants, etc. Et on fait ça depuis 1979", insiste Bertrand Regniers.
Le salon Batireno et Energie & Habitat se poursuit encore ce lundi à Namur Expo ainsi que les 21, 22 et 23 octobre.