Namur : brûlure, plaie ouverte, morsure de vampire… les effets spéciaux révélés au FIFF (photos & vidéo)
Faire illusion comme au cinéma, c’était l’objectif de l’atelier maquillage effets spéciaux qui a eu lieu au Delta, dimanche. Un autre est prévu mercredi.
- Publié le 02-10-2022 à 18h09
- Mis à jour le 02-10-2022 à 18h54
« En temps normal, on met du maquillage pour gommer ses imperfections mais ici, c’est le contraire. On veut créer des gros boutons, des écorchures, des balafres ou des blessures », explique Marcelle Cogniat, professionnelle de l’artifice, aux bambins et aux adultes qui sont venus prendre part à cet atelier organisé par la province de Namur dans le cadre du FIFF. Gorge tranchée, visage ou bras brûlés, cicatrice, hématome, brûlure, coupure… tout est possible et tout est rattrapable en cas de rature !
Le maquillage pour le cinéma et le théâtre, c’est un métier ! Une profession que Marcelle a exercée une trentaine d’années en intervenant notamment auprès de troupes de théâtre amateur. "Au cinéma, les traits sont très fins, plus légers, on déforme les visages en jouant sur les volumes. Ça donne un côté très réaliste, dit-elle. Au théâtre, c’est plus grossier pour que ça se voie de loin dans le public."
Elle aime transmettre ses trucs et astuces aux petits comme aux grands, fascinés par tout ce qu’on peut inventer pour faire illusion. Pour élaborer la blessure qui fera mouche, il faut utiliser une sorte de pâte semblable à de la cire transparente. "Ça s’appelle de la Derma Wax et ça va servir à tous nos effets, indique Marcelle. On la malaxe pour l’assouplir, on la pose sur la peau et on l’étire fort pour qu’elle adhère. Ensuite, on prend une spatule pour effectuer une fente. On met alors du noir dans le fond à l’aide d’un pinceau puis un peu de brun et, enfin, de la poudre rose et du colorant rouge pour faire une belle plaie qui donne l’impression que c’est un peu gonflé et qu’il y a de l’infection !"
Du sanguinolent et du purulent
Voulez-vous du sang qui a l’air tout frais ou du sang qui a déjà eu le temps de coaguler ? Marcelle propose les deux. À quelques semaines d’Halloween, l’occasion était rêvée d’apprendre toutes les techniques de maquillage. "C’est bientôt mon anniversaire. Je pourrai apprendre à ma famille et mes amis comment faire", se réjouit Ciloé qui est venue avec sa maman. "C’était un peu dur au début mais après, ça a été !", ajoute la fillette, plutôt fière d’avoir réalisé une belle blessure plus vraie que nature, comme si elle était réellement tombée de vélo. Benoît, lui, a voulu se faire une morsure de vampire. "L’hématome était plus difficile à faire, c’est un peu trop bleu, estime-t-il en faisant son autocritique. Le reste est mieux réussi !"
D’après Marcelle, il faut s’équiper des bons produits et les appliquer doucement, étape par étape, pour un résultat optimal, qui adhère bien. "On a besoin de peu de moyens pour arriver à quelque chose de bluffant. Le but est que ça soit le plus crédible possible, ajoute-t-elle. Ici par exemple, on peut ajouter un peu de gruau d’avoine pour donner l’illusion d’un bouton de fièvre purulent." Anna, 11 ans, a adoré. "Mon papa m’a inscrite pour me faire une surprise. j’adore le cinéma et le maquillage. Cet atelier réunissait les deux, c’est chouette !", confie-t-elle en nous montrant le morceau de bois qu’elle s’est enfoncé dans le doigt, lui provoquant une plaie ensanglantée. À ceux et celles qui voudraient laisser s’exprimer leur créativité et épater leur entourage, un nouvel atelier est organisé ce mercredi 5 octobre.
Atelier de 14h à 17h au Delta (4e étage) sur inscription via www.fiff.be/fiff-off.