Namur: la crise énergétique n’épargne pas les menteries (vidéo)
Gérard Beaumont a été particulièrement bien inspiré par l’actualité. Grâce aux gaz naturels, il décroche le titre de Prince-Président.
- Publié le 04-09-2022 à 15h37
- Mis à jour le 04-09-2022 à 22h40
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Prélude du " gros week-end » des Wallonie, l’art oratoire de la menterie a, une fois de plus pris ses quartiers, ce 1er samedi de septembre, non loin du théâtre, sur le siège des menteurs, adossé au buste de Nicolas Bosret.
Organisée par la société royale Moncrabeau, cette édition 2022 a été l’occasion pour sept candidats (dont la toute jeune tenante du titre 2021, Coralie), d’affronter le jury composé notamment du sergent Benoît (sans Carème) et de Bernard Van Vynckt, curé de la messe en wallon.
"Plaisir et charité": la devise ne pouvait mieux tomber pour cette édition 2022. De retour sur ses terres, le concours mais aussi le char des 40 Molons ont renoué avec bonheur avec un public désireux non seulement de connaître les dernières"craques" (qui n’égratignent personne) mais aussi d’apprécier les ponctuations musicales de cette société de près de 180 ans.
Grâce aux 40 fausses notes auxquelles chaque membre a droit, le ciel namurois s’est quelque peu épanché sur les candidats. Qu’à cela ne tienne. Les participants étaient bel et bien présents. Parmi ceux-ci, Lily-Rose, 9 ans et demi, et son ami Noam qui, faute de challenge Daniel L’Hoir, ont assuré en termes de menteries et d’accessoires convaincants parmi lesquels une bonne bouteille d’Armagnac, toujours appréciée en pays gascon comme en terres namuroises.
Production locale
Cette année, les candidats ont ratissé large: de la vie de Princesse-Présidente par Coralie (élue l’an dernier), à l’institut de"wallonistique" à l’UNamur, en passant par la plage d’Amée-mer. Néanmoins, ce qui a séduit, non pas par l’odeur mais par la truculence, c’est la solution à la crise énergétique proposée par le jambois Gérard Beaumont. À savoir: remplacer le gaz venu de Russie par une production locale et en circuit-court: qu’elle soit d’origine animale ou plus personnelle.
Un sujet d’actualité qui lui a porté chance, tout comme en 2019. Là, le titre lui est revenu grâce à ce rapprochement entre l’Écosse et la Wallonie sur fond de Brexit. Cette année, c’est la crise qui sort gagnante avec l’aide, précise-t-il, de sa prof Anne-Marie de li " scole di walon d’Nameur » qui s’est avérée précieuse à la relecture. De quoi augurer un 3e titre?