50 ans de braderie et de souvenirs à Gembloux: coup d’œil dans le rétroviseur (photos)
Philippe Depireux a de nombreuses cordes à son arc. Entre autres, la musique et, surtout, la photographie. Nostalgie quand tu nous tiens… Flashback sur la braderie, alors qu’elle s’apprête à fêter ses 50 ans, ces 5, 6 et 7 août.
- Publié le 26-07-2022 à 18h14
- Mis à jour le 26-07-2022 à 18h18
Appareil en main, Philippe Depireux a parcouru la braderie dans les années 80 et 90, posant un regard artistique mais aussi sociologique sur l’évolution d’un événement qu’il a vu changer avec une seule constante: la foule.

" J’ai commencé à photographier la braderie en mode reportage documentaire au début des années 80. Je venais d’ouvrir mon commerce et j’exposais certains clichés dans la vitrine du magasin. Les gens défilaient pour les voir. Il faut dire que, depuis les toutes premières éditions, la braderie a été l’événement incontournable à Gembloux ou en tout cas celui qui draine le plus de monde en ville. C’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui." Par contre, selon le photographe, le cœur de l’événement a changé. D’un événement dans les commerces, il est passé dans les mains du secteur Horeca qui a développé son impact et son programme.

" Notamment, avec la brocante de la gare, qui est devenue une des plus importante de la région. Dans mon livre dédié à Gembloux des années 70, 80 et 90, on retrouve fort logiquement des photos de la braderie. Et sur une page Facebook dédiée à l’histoire de Gembloux, je publie une photo chaque jour tout au long du mois de juillet. Cette page a été créée par Jean-Marc Gilles, mon cousin, qui nous a malheureusement quittés inopinément il y a peu. J’en profite pour lui rendre hommage pour son travail de diffusion de l’histoire de Gembloux."
Les photos qui suscitent le plus de réactions sont forcément celles où l’on voit des gens. Certains se reconnaissent ou reconnaissent leurs parents, leurs amis… " Cela évoque la nostalgie de cette époque chez beaucoup de Gembloutois. À titre personnel je me souviens aussi de la descente en rappel du haut du beffroi de Mariette, la tenancière de l’Hôtel de Ville, à l’âge de 72 ans. Mais aussi celle de Lucien Dandois, dit Lulu, qui a effectué le vol direct, en kilt."

L’aspect musical, cher à Philippe Depireux, n’est pas en reste. " En 84 ou 85, un petit festival était organisé avec un concours dont le premier prix était le prix de la Sabam. Le podium se trouvait place de l’Orneau. L’après-midi, j’avais croisé Marc Tasiaux qui pensait y participer et qui m’a proposé de jouer avec lui. Il m’a montré les 2 ou 3 morceaux à jouer et, finalement, il a remporté le premier prix."
Depuis quatre ou cinq ans, Philippe Depireux a recommencé à immortaliser des moments sur la braderie, il sera très certainement là pour capter des instants de cette 50eédition.