Surchauffe dans l’Horeca: à Namur, le Cefor mitonne des emplois
En cuisine et en salle, le secteur de l’Horeca manque de bras. Au Cefor de Namur, les élèves en fin de formation sont quasiment assurés de trouver un emploi de cuisinier, traiteur ou serveur. Du moins, s’ils le souhaitent.
Publié le 20-06-2022 à 07h00

Un bel os à moelle est garni au lieu jaune, spécialement pour Milou.Dans l’assiette du plat principal, une croquette est farcie au haggis, la célèbre panse de brebis farcie, sans oublier une sauce au single malt Talisker pour réjouir le capitaine Haddock. Enfin, le dessert qui prend les allures d’un bijou de la Castafiore…

"Notre menu doit faire référence à Tintin.Pour le plat, on s’inspire de L’Île noire. J’ai vécu trois ans en Écosse…", commente Gaëtan Bottin, sans quitter ses casseroles du regard.Le stress et, plus encore, la concentration sont palpables dans les cuisines du Cefor de Namur.L’épreuve intégrée est en cours et elle doit couronner trois années de formation des futurs restaurateurs.

Pour certains, le boulot, c’est déjà demain. "Je travaillais dans la grande distribution et j’ai eu envie de changer d’air", détaille David Vandeuren. "À 16 ans, j’avais dit à mes parents que je voulais devenir cuisinier mais il trouvait que ce n’était pas un métier assez sûr." Quelques années plus tard, David a réanimé son vieux rêve. "J’ai fait mon stage au Château de Namur et ils ont proposé de m’engager. Je démarre dans quelques jours…"
Tous les étudiants qui sortent du Cefor ne font pas directement le grand saut.Loin de là. "Beaucoup de nos élèves ont déjà un autre boulot.C’est aussi ce qui fait la grande richesse des échanges qu’on constate dans nos cours", épingle Benoît Le Gal. "Beaucoup viennent avec un projet bien précis en tête, souvent en activité complémentaire, comme une chambre ou une table d’hôte.Mais ils sont désormais plus nombreux à vouloir faire le pas et décrocher un contrat à temps plein."
Les rassurer sur les fondamentaux

Du métier, Céline Toussaint semble déjà en avoir pas mal, quand on découvre la précision de ses gestes et sa détermination en cuisine. "J’ai travaillé chez Père Olive où je m’occupais des recettes." Mais la jeune femme veut aller un pas plus loin. "Avec cette formation et les stages, cela permet de gagner en crédibilité. La formation s’adresse à un large public et il y a donc une mise à niveau.Mais, personnellement, par la suite, je trouve qu’il faudrait pousser encore un peu plus les curseurs."
Dominique Descendre, professeure de cuisine, rappelle aussi que cette promotion a dû composer avec la crise Covid. "Il y a une grande humilité et parfois même un léger manque d’assurance chez eux", constate l’enseignante. "Les cours pratiques ont été quelque peu perturbés. Et ils ont aussi besoin d’être rassurés."
Par contre, au Cefor, on constate aussi que pour pas mal de monde, le confinement a été l’occasion de se poser des questions sur la suite de sa carrière, ses envies professionnelles.Ils sont ainsi plus nombreux à vouloir aller au bout de leurs rêves culinaires.Un petit souffle d’air frais sur tout un secteur en pleine surchauffe.
Infos, détails sur les tous les cours et inscriptions sur www.cefor.be