Namur: 20 millions d’euros pour l’extension en sous-sol du Musée des arts anciens
La Province de Namur lance un vaste programme de rénovation et d’extension du TreM.a, le Musée des arts anciens situé rue de Fer. Dans ce projet à 20 millions € qui fait appel au mécénat, les salles d’exposition se déploieront en sous-sol.
Publié le 06-05-2022 à 21h12 - Mis à jour le 07-05-2022 à 09h13
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Après la Maison de la culture de la Province devenue Delta, après le Grand Manège désormais Namur Concert Hall, une autre institution culturelle namuroise majeure s’engage dans un vaste processus de refondation.
Le TreM.a (Musée provincial des arts anciens – Trésor d’Hugo d’Oignies) lance un programme d’extension et de rénovation à 20 millions€. Une moitié de la somme est déjà promise ou attendue (Région wallonne, Fédération Wallonie-Bruxelles, Fonds Tilmon de la Fondation Roi Baudouin), l’autre est à aller chercher auprès de partenaires, sponsors et mécènes. L’atterrissage est prévu en 2030.
Trois interventions contemporaines
L’avant-projet a été présenté ce vendredi et il est "vachement ambitieux" , dixit le député-président de la Province de Namur Jean-Marc Van Espen (MR).
L’avant-corps, à front de la rue de Fer, l’hôtel de Gaiffier d’Hestroy proprement dit et son annexe seront rénovés et réaménagés, sans modification structurelle importante et dans le respect de ce joyau patrimonial du XVIIIe siècle. Ces édifices anciens accueilleront essentiellement les services administratifs du musée, les espaces dédiés à la médiation et le centre de documentation.
Trois interventions contemporaines sont imaginées en extérieur. Une "verrière" ovoïde coiffera la cour située entre l’avant-corps et l’hôtel de maître.Elle abritera réceptions et autres événements publics. Dans le jardin, adossée à l’hôtel et en écho à l’annexe présente de l’autre côté de la façade arrière s’implantera la "rotonde". Cette construction sans baies s’alignera sur la hauteur du faîte du toit de l’hôtel particulier. Elle recevra sur plusieurs niveaux les expositions temporaires du musée. La "pergola", à l’extrémité du jardin, abritera des éléments les activités organisées en extérieur.
La superficie passera de 1500 à 3750 m2
C’est sous terre que les aménagements les plus spectaculaires prendront place. De nouveaux espaces seront créés en souterrain, de la cour au fond du jardin, et donc sous l’hôtel particulier. Insoupçonnable de l’extérieur, cette infrastructure présentera les œuvres d’art dans les meilleures conditions de conservation et d’exposition. La superficie du musée passera ainsi de 1500 à 3750m2, permettant de déployer et de valoriser les collections du TreM.a: des peintures et sculptures du Moyen Âge et de la Renaissance, ainsi que le trésor d’Hugo d’Oignies, chef-d’œuvre d’orfèvrerie du XIIIe siècle.
Un lieu de vie et de rencontre
Cette reconfiguration complète du musée autorisera de nouvelles circulations du public, avec une liaison entre la rue de Fer et la venelle des Capucins, ainsi qu’une accessibilité accrue au jardin et à la cour pour les non-visiteurs du musée.
« Notre projet , résume Jean-Marc Van Espen, est d’offrir une nouvelle infrastructure culturelle mais surtout de donner un écrin moderne à nos collections afin de vivre dans une dynamique contemporaine. Un musée, c’est plus qu’un dépôt d’œuvres d’art accrochées au mur. C’est avant tout un lieu de vie, d’échanges et de recherches, un lieu où l’on anime des enfants, des parents, des professeurs, des éducateurs, des Ukrainiens. C’est un endroit où l’on peut toucher, jouer, créer, notamment grâce aux instruments numériques. »