Namur: un groupe d'aide aux sinistrés se retrouve à la rue
L’association Nos mains dans les vôtres doit être relogée pour le 1er mars, mais peine à trouver des solutions concrètes…
Publié le 23-01-2022 à 18h21
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C’est le cœur lourd que Nathalie Danon, cofondatrice du collectif Nos mains dans les vôtres, nous accueille sur le site d’Hôpital Sans Frontière, à Champion, près du fort de Marchovelette. Depuis les inondations de juillet, avec sa coresponsable Sandrine Antoine et sept autres bénévoles, elle y occupe un local pour entreposer des dons matériels à destination des sinistrés principalement namurois et liégeois.
Malheureusement, le 17 décembre dernier, Nathalie apprenait une mauvaise nouvelle. "Il s'agissait d'un mail qui nous pressait de quitter le local, explique-t-elle. La demande émanait de l'ONG Hôpital Sans Frontière, propriétaire du bâtiment que nous occupons. La date limite de notre départ était fixée au 30 janvier. Mais nous avons obtenu un délai d'un mois supplémentaire. Le 1er mars, nous devrons quitter les lieux."
Une situation d'autant plus frustrante pour les membres de l'association que la raison invoquée leur semble illogique. Alors que la vétusté du local est mise en cause, "l'intention n'est même pas de le démolir", note Nathalie Danon.
Des travaux sont programmés
Hôpital Sans Frontière ne compte pas abandonner l'endroit, comme l'explique l'administrateur de l'ONG Stéphane Goux: "Notre entrepôt, relativement délabré, convenait pour une occupation précaire durant l'automne et l'hiver. Mais d'ici le printemps, nous souhaitons y entamer des travaux." Soulignons que ce bâtiment avait bien été prêté par l'ONG de manière temporaire. "Nous avions convenu de ce prêt le temps que l'association trouve un autre local. Mais nous avions découvert que le collectif squattait également une partie d'un autre entrepôt. Là, on s'est dit que ce n'était plus possible. D'autant plus qu'à côté, sur le même site, la Ville est propriétaire de quatre bâtiments. On ne peut pas y laisser rentrer n'importe qui ", considère Stéphane Goux.
Les besoins restent importants
Tout cela n'empêche que les membres de Nos mains dans les vôtres ont besoin d'un nouveau local. "Je reçois une quinzaine de demandes à l'aide chaque jour depuis l'été, indique Nathalie Danon. Nous avons eu contact avec la Ville de Namur, stipulant qu'il n'y a plus de demandes sur le territoire. Or, ce n'est pas le cas. Et puis, nous venons aussi en aide à des personnes précarisées (SDF, familles monoparentales). Et l'échevin des bâtiments, Tanguy Auspert, ne nous aide pas beaucoup."
Contacté par nos soins, l'échevin réplique: "Les quatre entrepôts de la Ville sur le site de Champion sont complets. J'ai donc renvoyé Mme Danon vers la Croix-Rouge, qui aurait peut-être un entrepôt vide à la caserne du Génie de Jambes, appartenant à l'entreprise Thomas & Piron."
Le collectif est en quête d’un lieu couvert, de 50 à 60 m2, dans le grand Namur.
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