Namur: une nouvelle forme d’habitat partagé pour jeunes actifs
La société carolorégienne Ikoab s’implante à Namur avec un premier projet de maison de coliving, rue Saint-Nicolas.
Publié le 04-01-2022 à 17h10
Ancien presbytère voisin de l’église d’Harcamp, le 6 de la rue Saint-Nicolas a abrité jusqu’en 2007 le musée des Traditions namuroises. Abandonné depuis lors, squatté et délabré, le bâtiment est promis à nouvel avenir: la société Ikoab va le transformer en une résidence de coliving.
Cette nouvelle forme d'habitat partagé propose une location all inclusive dans des logements de standing entièrement meublés et équipés, de la couette à la petite cuillère en passant par le wi-fi.
Chaque locataire dispose d’une chambre et (le plus souvent) d’une salle de bains privatives, il partage cuisine, salon, salle à manger, buanderie, etc. Le loyer comprend l’ensemble des charges ainsi que le nettoyage et la maintenance de l’immeuble, chambres comprises.
Une formule qui correspond à la demande d'une génération qui "accorde de l'importance à se ménager du temps libre", considère Amaury Michiels, un des administrateurs d'Ikoab.
«Une expérience humaine enrichissante»
Après transformation, la maison de la rue Saint-Nicolas devrait accueillir 11 ou 12 chambres et proposer 120 m2 d'espaces communs. Tarifs envisagés: entre 585 et 685€ par mois. Public cible: les jeunes actifs entre 22 et 35 ans "qui n'ont pas envie de se retrouver seuls en appartement ou qui ne veulent pas d'une vieille collocation traditionnelle", poursuit Amaury Michiels.
Mais quelle différence entre cette dernière et le coliving? "La différence fondamentale est qu'ici, on ne choisit pas les personnes avec lesquelles on va cohabiter, explique l'administrateur de la PME carolo. En coloc, on choisit des gens qu'on connaît ou qui nous ressemblent. En coliving, on se retrouve avec des personnes de nationalités ou d'horizons différents, qu'on n'aurait jamais fréquentées. C'est extrêmement enrichissant. Je vis depuis trois ans et demi dans nos maisons et c'est une expérience dingue. J'ai découvert des gens issus de milieux variés et pratiqué avec eux des tas d'activités nouvelles."
De quelques mois à quelques années
Cette ouverture aux contacts nouveaux et aux interactions est primordiale pour intégrer un coliving. "Il faut être disposé à vivre avec d'autres et à partager les communs, dit Amaury Michiels. Même si, comme chacun travaille, va au sport et voit ses amis, les locataires ne sont pas au final en permanence ensemble."
Pour favoriser la vie communautaire et la stabilité des relations interpersonnelles, Ikoab privilégie des baux d'un an, mais des durées de quelques mois sont possibles également. "Nous avons des locataires qui restent deux ou trois ans, d'autres six moix", note l'administrateur.
À Namur, le début des travaux est prévu pour mai-juin 2022, l’ouverture de la résidence pour début 2023.