"Vous n’allez pas au brunch, il vient à vous": Mélisande et Arnaud ravissent les papilles des lève-tard à domicile (photos & vidéos)
Depuis quelques semaines, les Suarléens Mélisande et Arnaud ne se lèvent plus tard. Ils ont lancé "Le Brunchist". Le concept de ce brunch à domicile? La table est dressée, le client et ses hôtes n’ont qu’à mettre leurs pieds sous la table et déguster.
Publié le 03-01-2022 à 14h44
Au lendemain du passage à l'an neuf, Mélisande Fagoo et Arnaud Hoet sont encore étourdis, mais ravis: réveillons et lendemains de veille ont été chargés, ils ont déménagé de leur domicile de Suarlée pour faire plusieurs chapelles et de nombreux couverts. "Le 1er janvier, par exemple, nous étions sollicités pour un brunch d'entreprise, dans le médical. Nous ne pensions pas cibler des entreprises, avec le Covid et le télétravail, mais ça a vite pris. " Force est de constater que certains employeurs, incapables d'organiser actuellement un moment de convivialité avec leurs employés ont aussi opté pour les bons cadeaux. La demande a explosé, dès le départ.
Un repas, un univers de convivialité
Les particuliers, eux, ne sont pas en reste, séduits par l’idée d’être reçus comme des invités… dans leur propre maison avec un repas à partager, à picorer. Entre déjeuner et dîner.
Le couple (à la ville comme aux courses et aux fourneaux) propose en effet à ses clients de n'avoir à s'occuper de rien. " Le jour convenu, nous arrivons avec tout notre matériel, notre vaisselle vintage, nos planches en bois et nos boîtes avec nos préparations et, en trente minutes la table est dressée. Après quoi nous disparaissons." Le duo repasse plus tard pour récupérer tout. Pas question que le client fasse la vaisselle!
" Certains nous accueillent même en pyjama et, une fois que nous sommes entrés, vont vite prendre leur douche avant que leurs hôtes n'arrivent."
C'est un luxe, tout le monde s'en rend compte quand il veut mettre les petits plats dans les grands: une course effrénée en espérant que le menu soit prêt au moment fatidique où la sonnette retentit. "Souvent, dans le rush, on néglige la décoration. Nous voulons aussi amener notre univers." Forcément, à cette époque, branches de sapin, bougies et paillettes sont de rigueur pour composer autour de produits de saison.
" Nous avons à cœur de proposer des produits naturels, gourmands, saisonniers. La confiture vient de Maillen, le jus d'Upigny, le chocolat de Fosses-la-Ville, les fromages et produits laitiers d'un magasin à la ferme bovessois, les vins de La Bruyère, etc. Nous préparons des quiches, des pancakes, des cookies, des salades de saison, du caramel au beurre salé mais nous ne sommes pas cuisiniers de formation, nous voulons mettre en avant les producteurs locaux. "
Dans l'association du salé et du sacré, les brunchist – nom que se donnent les adeptes du brunch et qui était tout trouvé pour l'activité lancée par les deux associés – ne trouveront pas à leur table d'omelette chère aux English Breakfasts. "Nous ne sommes pas non plus chefs à domicile. Le but est de rester le moins de temps possible, sans besoin de sortir les poêles, chez les gens et de les laisser profiter de ce moment, vivre leur expérience en famille ou entre amis."
Entre 9 h à 14 h
L'entreprise étant lancée depuis novembre, les deux épicuriens sont cela dit ouverts à toutes les suggestions. "Une personne nous a demandé des huîtres, mais cela ferait grimper le prix (27€/personne; 13,50 pour les - 12 ans), nous ne voulons pas faire dans le gastronomique, ça doit rester simple." D'autres verraient bien de l'avocat dans leur assiette. "Nous nous sommes posé plusieurs fois la question vu la production fort décriée et énergivore de ce fruit. Notre approche se veut écologique. Nous ne voulons pas polluer plus que nécessaire. Un tel repas exige d'avoir beaucoup de contenants réutilisables, nous récupérons des cagettes de fruits et légumes, notamment."
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Mélisande et Arnaud sont complémentaires et capables de "servir" quatre brunchs par week-end (mais en semaine, c'est aussi possible), avec buffet recommandé pour les groupes de plus de dix personnes. Quant à l'heure, elle varie. "Nous proposons un service entre 9 h et 14 h. Le créneau de 11 h est le plus plébiscité mais nous avons aussi beaucoup de demandes pour 9 h 30, souvent des parents avec des petits enfants qui se lèvent tôt… pour ne pas dire de nuit. Mais certains ont aussi opté pour 13 h."
Le bon goût de manger à pas d’heure
Bien implantée à Bruxelles et Liège, notamment, où des établissements Horeca y sont véritablement dédiés, la tradition du brunch (contraction, donc, de breakfast et lunch) est plus timide dans le Namurois. Des copines qui avaient pris l’habitude de bruncher lors de leur Erasmus ont mis le pied (et les papilles) à l’étrier de Mélisande et Arnaud.
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"Comme nous sommes des lève-tard – moins depuis que nous avons lancé Le Brunchist –, nous ne parvenions jamais à nous décider entre déjeuner et dîner. " Le concept allait pouvoir être testé et éprouvé. Proposé aussi. C'est ainsi que Mélisande a organisé, à deux reprises, un brunch éphémère il y a trois ans. Avec un succès qui mit de la suite dans les idées. " Avec cette livraison à domicile, nous faisons dans la petite restauration et proposons donc une liste de produits qui ne nécessitent pas un accès à la profession. Nous avons dû, par contre, obtenir l'agréation de l'Afsca et investir dans un deuxième frigo, pour ne pas mélanger privé et professionnels. Au fur et à mesure, nous achetons ce qui manque. "
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Des box pour deux à venir?
Si le binôme est allé jusqu'à préparer un repas pour 32 personnes (en buffet, donc), il prend les commandes à partir de quatre convives. Malheur aux couples? Non, "comme c'est frustrant de dire non", Arnaud et Mélisande planchent désormais sur une box/panier pour 2 personnes avec des produits locaux pour composer son brunch soi-même à la maison.
lebrunchist.com
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