Un an d’événements bien bousculés
Malmenés depuis mars 2020, les sports d’endurance ont toujours la cote. Retour sur une année riche en annulations, en émotions, en événements.
Publié le 21-12-2021 à 06h00
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2021commence sur les chapeaux de roue, avec un événement virtuel, "Les Maîtres du Temps", qui rencontre un succès incroyable avec plus de 1000 participants. En manque de compétitions, les joggeurs, traileurs et même triathlètes se lancent un défi personnel et relèvent une des épreuves proposées par "Les Challenges de la Dream Team". Janvier, février, mars, avril: les mois défilent et les annulations s’enchaînent, à commencer par les manches du Challenge de la Ville de Namur, quand elles ne sont pas organisées, elles aussi, virtuellement, comme c’est le cas de La Printanière.
Il faut finalement attendre le mois de juin pour voir les premières épreuves organisées en présentiel en terres namuroises. "Je pense que ces challenges virtuels ont permis à tous les sportifs de continuer à courir et d'avoir des objectifs, mais également de recruter de nouveaux coureurs, surtout durant la première vague. On a vu la naissance de nouveaux formats de course et d'un nouveau dynamisme", commente Florian Badoux, sportif namurois et organisateur d'événements.
Deux mois surbookés
L'été se déroule sans embûche, ou presque, avec les inondations entraînant l'annulation du Triathlon de la Haute Meuse. Les mesures sont moins strictes et les événements battent leur plein. Les mois de septembre et d'octobre sont d'ailleurs très, très chargés. Tous les événements n'ayant pu être organisés en début d'année sont postposés et cela charge considérablement les week-ends, au détriment parfois des épreuves programmées de plus longues dates. "Je ne jette pas la pierre aux organisateurs ayant voulu postposer leurs événements. Je les comprends, surtout quand on a une structure à faire tourner. Toutefois, certaines organisations ont bu le bouillon", poursuit celui qui était à la tête du Relais Wallon et de l'Ironlakes en septembre.
Où sont-ils passés?
Le taux de participation est un peu inférieur aux autres éditions, mais reste correct jusqu’au fameux Covid Safe Ticket. À partir du 1er novembre, il est obligatoire à l’extérieur pour plus de 200 personnes. Si certaines organisations décident de limiter le nombre d’inscrits, sans CST, elles sont peu nombreuses. Et voilà le taux de participation en baisse sur la majorité des événements. Mais où sont passés les sportifs? Avant le Covid, les organisateurs comptaient plus ou moins 10% de "no show". Depuis, on dépasse parfois les 25%.
Déjà très en vogue avant la crise sanitaire, le triathlon poursuit son petit bonhomme de chemin. Le Triathlon de Namur, qui est sold out en août. L'Ironlakes intègre les meilleurs événements belges, et le triathlon du Moulin de Boiron est un succès. Année phare pour Victor Alexandre, qui s'aligne à plusieurs reprises avec les professionnels de la discipline. Alexandra Tondeur se reconstruit doucement mais sûrement après son burn-out et sa lourde chute au Championnat de Belgique au mois d'août.
Le trail reste une valeur sûre, et peut-être même encore plus qu’avant la crise. Mathias Anciaux s’impose sur l’épreuve de l’UTMB destinée aux jeunes, la YCC. Guillaume Deneffe s’est lui aussi illustré sur la CCC ou sur l’Ultra Trail Cape Town. Au Dernier Homme Debout on a vécu 24 h de course en continu avec trois athlètes hors-normes. Les joggings sont un peu dans le creux de la vague. Moins d’épreuves, moins de succès, ce qui n’enlève toutefois rien à la victoire au Challenge de la Ville de Namur de Renan Gossiaux et Sabine Wigny sur le 10 kilomètres et Jérôme Lechien et Marie Heinrichs sur les 5 kilomètres.