Gembloux : Une révolution artistique à l’Atrium57
Du 7 au 17 octobre, le centre culturel fait «L’art évolution» dans le cadre de sa quatrième Biennale de la création contemporaine.
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Publié le 09-10-2021 à 06h00
Depuis 2014, l'Atrium57 organise un événement qui permet aux artistes de trouver un espace d'exposition, tout en leur donnant la possibilité d'intégrer un collectif. Ce double objectif est celui de la Biennale de la création contemporaine, qui pour sa quatrième édition, a choisi le thème de «L'art évolution». Un jeu de mots pas banal, symbolisant le concept d'«art comme moyen d'expression, en mettant l'accent sur sa capacité à faire militance, véhiculer un message ou s'insurger», indiquent les organisateurs. L'ambivalence entre les termes révolution et évolution exprime aussi «une volonté de laisser place aux médiums novateurs».
Au mois de juillet, un groupe de travail indépendant s’était réuni pour sélectionner les différents exposants. Au total, 16 artistes ont été retenus. Leur travail a été présenté pour la première fois lors d’un vernissage, ce jeudi 7 octobre. L’expo est ouverte au public jusqu’au 17 octobre, à l’Atrium57 et à l’Espace Coutellerie.
Ont répondu présent des photographes, des peintres, des illustrateurs, des sculpteurs, ainsi que des performers. Leur point commun? L'art engagé, porteur d'un message. Exemple avec la photographe Martine Ceccheto et sa série Réclusions, dénonçant «les sentiments d'injustice, d'isolement, d'abandon et d'angoisse extrême liés à la privation des contacts physiques et au confinement». Citons aussi l'œuvre de l'illustratrice Fabienne David, Féminicide volé, dont le titre semble assez équivoque, ou les collages de Michel Rozek, qui interrogent «nos rapports au sens des symboles, à nos idéologies, au blasphème, au sacré et à la place de la foi en l'humanité». À découvrir également: l'univers de Nafissa Yaouba, dont la série d'images en noir et blanc fait la lumière sur les actions de femmes militantes. Mentionnons enfin la présence de Darren Roshier, qui livrera une performance artistique le 14 octobre à 20 h, «autour des questions du lien entre art, politique et actualité».
«Viva la revolución!»
À noter que dans le cadre de cette Biennale, la collection José Lambert a été choisie pour correspondre au concept de «L’art évolution». Elle contient certaines des plus belles affiches révolutionnaires conçues par les artistes cubains depuis les années 1950. Ces œuvres sont le liant entre deux événements qui cohabitent à l’Atrium 57 cet automne: la Biennale de la création et la Quinzaine latino, qui jusqu’au 22 octobre, fait la part belle à l’art latin, à travers des expos, des spectacles, des films et des concerts.
Pour la Biennale: accès gratuit et libre les mercredis, samedis et dimanches, de 14 h à 18 h. Ouvertures exceptionnelles le samedi 9 octobre et le vendredi 15 octobre, de 19 h à 20 h 30.
www.atrium57.be/081/613 838.
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