Le plateau de Bouge, une terre promise
Au Nord-Est de Namur, le plateau de Bouge suscite l’intérêt de nombreux promoteurs.
Publié le 22-06-2021 à 06h00
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Aujourd’hui, les terres agricoles s’y étendent encore à perte de vue. Mais quel visage abordera le plateau de Bouge à l’avenir? La question est ouverte. Au Nord-Est de Namur, enclavée entre deux sorties de l’E411, cette zone, située à peine à quelques minutes du centre-ville, semble bien promise au développement économique.
Ces dernières années, les projets s’y sont d’ailleurs multipliés. Certains sont déjà bien visibles comme Créagora, le bâtiment de la Mutualité chrétienne, ou encore un parking de délestage (P + R) au croisement de la chaussée de Louvain et de la rue Hébar. D’autres devraient sortir de terre prochainement comme Care-Ys, un parc d’activité économique dédié à la silver-économie.
Il reste ceux qui relèvent de la simple hypothèse. Nous évoquions récemment les réflexions concernant la création d’un parc aquatique… Rien que ça.
Au plan de secteur, au cœur d’une zone majoritairement agricole, une bande terre de 3 hectares pourrait elle aussi être, un jour, appelée à accueillir une zone d’activité économique mixte. Longeant la rue Hébar entre le chemin de Boninne et la rue de la Poteresse, cette dernière est la propriété du promoteur namurois Actibel.
Localisation exceptionnelle
Cela fait une vingtaine d'années que le promoteur a fait l'acquisition de ce site dont la pollution a été clairement identifiée par la Région. «C'est un terrain qui jouit d'une localisation exceptionnelle de par sa proximité avec l'autoroute. Il est d'ailleurs visible depuis celle-ci», souligne, comme d'autres, Paul de Sauvage, l'administrateur-délégué du groupe Actibel, tout en pointant l'atout de la proximité avec le cœur de ville, notamment en transports en communs, grâce à la présence du P + R.
Selon Paul de Sauvage l'un des intérêts de valoriser ce site sera aussi d'en permettre l'assainissement. Au fil des ans, les idées de développement n'ont pas manqué. «Parfois, nous décidons de les coucher sur papier. Nous avions pensé à un parc de PME, ou encore y installer la salle de vente Rops.»
L'un des derniers projets envisagés consistait en la création de salles de concerts, d'espaces de bureaux, d'un hôtel avec salle de conférences et espace horeca, ainsi que des surfaces commerciales. «Mais tout cela s'est fait avant le Covid. À ce stade, nous sommes en pleine réflexion. Le dossier est en stand-by jusqu'en 2022. Nous allons voir comment les choses redémarrent, procéder à des analyses socio-économiques…» Pas d'urgence dans le chef de Paul de Sauvage. Ses priorités sont ailleurs: développement du business centre à Suarlée, rénovation de différents bâtiments dans la corbeille, création d'une entrée de ville à Belgrade…
Intégration de fonctions
Si on souhaite se laisser un peu de temps chez Actibel, c'est aussi pour mieux appréhender le futur du plateau de Bouge. Et ce, afin de développer une offre complémentaire à celle des nouveaux acteurs. «Nous ne sommes pas dans la recherche d'un one-shot. La durée de vie d'un projet s'étale sur 30 à 40 ans. Il faut être certain de répondre aux besoins. Nous croyons beaucoup aux projets flexibles et notre démarche vise souvent à apporter une plus-value en s'intégrant harmonieusement aux fonctions existantes. Si on veut qu'un projet soit bien accueilli par la population et les autorités, cette plus-value est nécessaire.»
Tout porte donc à croire que cette parcelle est promise au développement. La question du timing reste néanmoins la grande inconnue.