Virginie Demilier entre en scène au théâtre de Namur qui annonce une programmation de haut vol
En plus de sa nouvelle saison, le théâtre de Namur a aussi présenté sa nouvelle directrice. Virginie Demilier succède à Patrick Colpé.
Publié le 07-06-2021 à 21h49
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Le théâtre de Namur est entré dans une nouvelle ère ce lundi. Patrick Colpé, directeur général depuis 22 ans, a profité du lancement de la nouvelle saison pour introniser celle qui lui succédera aux commandes de l’institution. C’est Virginie Demilier qui devient le nouveau visage du théâtre.
À seulement 41 ans, la Bruxelloise jouit déjà d'une solide réputation dans le milieu. Depuis 2011, elle dirige notamment la compagnie Artara de Fabrice Murgia. Lequel sera aussi à l'affiche à Namur, en mars prochain avec La dernière nuit du monde. Elle a aussi œuvré au théâtre de la Toison d'or et au festival de Spa, dont elle a assuré la communication durant deux ans. Jusqu'en 2011, elle s'est occupée des tournées et de l'international au Théâtre National.
Elle a aussi été chargée de projets ou rejoint des comités d’experts dans le cadre de Bruxelles Laïque, le Conservatoire de Liège ou encore le Théâtre des Doms à Avignon. Rencontre.
Virgine Demilier, on imagine que succéder à Patrick Colpé est un challenge en soi. Qu’est-ce qui vous a décidée?
Une envie d’évolution et le sentiment d’avoir fait le tour après 13 ans. Mais ce qui m’a donné envie de déposer ma candidature, c’est Namur et sa configuration.
Il faudra apporter votre «patte» à la programmation. Comment la définiriez-vous?
J’aimerais ouvrir nos productions maisons à des comédiens non professionnels. Je conçois le théâtre comme un espace d’expression urbaine. Dans la petite salle, on pourrait aussi travailler sur les récits intimes. J’aurais envie de lui donner une couleur de café-théâtre. J’aime beaucoup l’idée de modifier le rapport entre les spectateurs et le spectacle.
Tout en conservant une certaine continuité…
Il est clair qu’il y a des artistes et des compagnies qui ont été accompagnés par Patrick depuis le début. Ceux-là resteront bien sûr.
Quel est selon vous le principal «chantier» dans vos nouvelles fonctions?
Le vrai chantier, et c’est peut-être le seul, c’est de réussir la reconnexion entre le théâtre et les anciens abattoirs de Bomel. C’est une chance inouïe de disposer de deux lieux si différents. L’un est un haut lieu de la création artistique et l’autre est un haut lieu de l’expression citoyenne. On doit saisir l’opportunité de les faire se rencontrer. Ce sera déjà le cas avec «Doux mois d’août», le festival que l’on propose du 21 août au 5 septembre et qui se déroule principalement en plein air.